Emile Durkheim est le père fondateur (1858-1917) de l'école française de sociologie. Il érige la sociologie en véritable science autonome pourvue d'un objet à étudier, le fait social, et d'une méthode spécifique qu'il décrit dans son ouvrage majeur, Les Règles de la méthode sociologique (1895). Témoin du mal-être social de son temps (fin XIXe – début XXe siècle), Durkheim veut par le biais de cette discipline échafauder des solutions concrètes à ces maux. Les faits sociaux le plus souvent mis en exergue sont par exemple le suicide (et ses différentes formes sur lesquelles nous reviendrons) ou le totem (incarnation d'une puissance, d'une divinité en un objet matériel ou animal). Il est important de réussir à définir ce qu'est précisément un fait social car il est l'unique objet sur lequel se concentre la nouvelle science proposée par Durkheim.
[...] A l'autre extrême, le suicide altruiste est la résultante d'un trop fort esprit de groupe aboutissant à se suicider pour les autres, en faisant don de soi. Dans une perspective plus régulationniste, on trouve le suicide fataliste lorsque la pression sociale est trop forte, omniprésente. Alors le suicide apparaît comme libérateur (à l'instar des enfants qui se suicident au Japon). Enfin, le suicide anomique est un suicide lié à l'excès de désirs non régulés, typiques d'une société où les désirs infinis, donc insatisfaits, sont en proie à une frustration permanente et insupportable, poussant de fait au suicide. [...]
[...] Qu'est-ce qu'un "fait social" ? Emile Durkheim est le père fondateur (1858-1917) de l'école française de sociologie. Il érige la sociologie en véritable science autonome pourvue d'un objet à étudier, le fait social, et d'une méthode spécifique qu'il décrit dans son ouvrage majeur, Les Règles de la méthode sociologique (1895). Témoin du mal-être social de son temps (fin XIXe début XXe siècle), Durkheim veut par le biais de cette discipline échafauder des solutions concrètes à ces maux. Les faits sociaux le plus souvent mis en exergue sont par exemple le suicide (et ses différentes formes sur lesquelles nous reviendrons) ou le totem (incarnation d'une puissance, d'une divinité en un objet matériel ou animal). [...]
[...] L'homme est à la fois sacré et profane. Son caractère sacré se révèle lorsqu'il est avec les autres, lorsqu'ils communient ensemble et que le membre se sent exister grâce aux autres. Ces faits sociaux permettent ainsi à Durkheim de comprendre toutes les manières de faire qui vont imposer une force extérieure à l'individu, mais dont il est totalement rempli et qui va caractériser et différencier les groupes entre eux puisque cela va faire agir et exister l'individu d'une certaine façon plutôt que d'une autre sans même qu'il ne s'en rende compte. [...]
[...] L'autre exemple majeur de Durkheim pour caractériser le fait social se trouve dans la religion, la croyance qui inclut l'usage d'un totem. Dans les peuples tribaux, le totem est censé incarner sur terre la divinité ou la force en laquelle ils croient. Ce totem peut être un animal (comme la vache sacrée en Inde) ou un objet. Des rites sont perpétrés autour de ce totem par la tribu, tels que des chants ou des danses, durant lesquels la conscience collective se ravive. [...]
[...] Echanges qui sont souvent à l'origine d'une force que chaque membre ressent en lui, croyant que cette force est une force divine, que c'est leur dieu qui leur répond, mais qui n'est en réalité que la fusion des consciences collectives, celle-ci étant l'initiatrice de cette force extérieure. De surcroît, la croyance qu'ils incarnent en leur totem n'est en vérité rien d'autre que leur conscience collective. Le dieu, c'est eux. C'est en fin de compte la tribu qu'ils idéalisent. La religion peut ainsi être clairement divisée en deux domaines : le sacré et le profane. [...]
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