Une société se fonde certes sur une stratification sociale (régulation universelle et hiérarchique des différents statuts et rôles sociaux évoluant selon les sociétés, selon les régimes politiques et économiques, selon les statuts des religions), mais également sur des processus culturels et sociaux permettant à la fois la régulation, l'intégration et l'adaptation de la société. Dès lors, il convient d'apprécier en premier lieu ce que l'on entend par « culture », avant d'appréhender en deuxième lieu la socialisation comme transmission de la culture, pour enfin considérer les variétés de processus culturels, caractérisant le changement social et culturel.
Pour apprécier la culture, il convient d'une part, d'en proposer une définition pertinente avant d'en développer les différentes fonctions, d'autre part.
Lorsqu'il est employé dans le vocabulaire courant, le terme « culturel » se réfère généralement à des connaissances livresques et acquises lors de formations. On parle à ce sujet de « culture savante ». A ce titre, une personne qui incarne la culture savante est qualifiée comme « cultivée » (qui a aussi une curiosité intellectuelle) et également érudite (connaissances livresques). Dans ce sens, la culture s'oppose alors à l'ignorance. De manière plus générale, dans l'opinion commune, la culture désigne le développement des capacités, des facultés intellectuelles chez un individu. Léonard de Vinci, Pic de la Marandole, Einstein ou Claude Lévi-Strauss sont considérés comme des individus éminemment « cultivés ».
[...] Dans cette perspective, on repère deux modèles d'acculturation : le multiculturalisme américain, survalorisant les différences, et le modèle d'intégration à la française, survalorisation l'uniformisation et la citoyenneté. [...]
[...] L'approche d'Emile Durkheim D'une part, la socialisation, au travers d'un système d'éducation, s'impose à tous les individus avec généralement une force irrésistible En ce sens, la socialisation est indépendante de la volonté des individus. Elle est d'abord une contrainte sociale. D'autre part, la socialisation, l'éducation, en tant que socialisation méthodique de la jeune génération résultent de régulations, de valeurs, de codes qui sont en majeure partie l'œuvre des générations antérieures A cet égard, le sociologue allemand Norbert Elias considère que la socialisation est un condensé des découvertes, des progrès, des connaissances issu des générations antérieures et proposé en quelques années aux nouvelles générations . [...]
[...] Le risque du modèle d'intégration à la française est l'assimilation, c'est-à-dire l'absorption des différences, des différences communautaires et ethniques autour d'un seul modèle unique, celui du citoyen désincarné. Conclusion Au total, la culture, pour les sociologues et les anthropologues, parce qu'elle remplit plusieurs fonctions, est l'élément essentiel de toute société et permet de comprendre les sociétés. A cet égard, la socialisation comme transmission de la culture est un processus fondamental à tout groupe social, de manière générale, à toute société. Cela étant, la culture, la socialisation diffèrent et se diversifient selon les sous-cultures et les contre-cultures. [...]
[...] Dès lors, on peut être socialisé durant l'enfance d'une certaine façon et faire le choix d'une socialisation qui transforme nos idées, nos convictions, nos parcours. III. La diversité des cultures et le changement culturel A. A. Sous-culture et contre-culture 1. Définition et portée de la notion de sous-culture a. Définition La sous-culture est une entité partielle développée par un groupe au sein d'une culture globale, diffusée dans l'ensemble de la société (exemple : les jeunes). b. [...]
[...] Cette démarche s'oppose au déterminisme durkheimien qui minimise le jeu des relations individuelles. En ce sens, Georges Herbert Mead développe dans son ouvrage L'Esprit, le soi et la société (publié en 1934), l'idée que les individus assument eux-mêmes leur socialisation face aux autres partenaires de l'action sociale L'enfant, dans ses relations avec ses parents, construit son identité sociale, ce que Georges Herbert Mead appelle le soi Au fur et à mesure de son développement, l'enfant va intérioriser les normes et les comportements sociaux en vigueur selon les opportunités, selon ses choix personnels. [...]
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