Abus, pouvoir, bien commun, chef
Le pouvoir est une réalité aussi instable que le chlore ou le potassium diraient les chimistes. Aussi, le chlore capricieux ne conserve ses propriétés chimiques et physiques dans l'eau et si aucune source ne l'éclaire. Le potassium quant à lui, se décompose au simple contact avec l'air. Ainsi, le pouvoir est sujet de se transformer à tout instant ou tout simplement tendre vers l'abus.
Est abusif, au sens le plus strict du terme, le gouvernement qu'un chef unique, méprisant le bien commun, exerce à son avantage personnel et force est de constater que de nombreux pouvoirs ont adopté un tel comportement au fil des temps. Or, si lors de l'instauration d'un pouvoir, il s'agit de prendre le risque de tomber dans cet écueil, ne convient-il pas de s'interroger sur la légitimité du pouvoir ?
[...] Ainsi, on nomme citoyen celui qui accepte les règles qui régissent leur vie commune. Enfin, le contrat qui constitue l'association des citoyens dans l'Etat, est celui par lequel les individus remettent un pouvoir à celui qui doit les gouverner. L'instauration du contrat social pose ainsi la légitimé de l'Etat en droit. Néanmoins il est essentiel de définir distinctement la fin que l'on se propose en l'établissant. De la même manière que nous l'avons vu quelques lignes plus tôt, le pouvoir se justifie par la garantie de la sécurité. [...]
[...] Qu'est-ce que l'abus de pouvoir ? Le pouvoir est une réalité aussi instable que le chlore ou le potassium diraient les chimistes. Aussi, le chlore capricieux ne conserve ses propriétés chimiques et physiques dans l'eau et si aucune source ne l'éclaire. Le potassium quant à lui, se décompose au simple contact avec l'air. Ainsi, le pouvoir est sujet de se transformer à tout instant ou tout simplement tendre vers l'abus. Est abusif, au sens le plus strict du terme, le gouvernement qu'un chef unique, méprisant le bien commun, exerce à son avantage personnel et force est de constater que de nombreux pouvoirs ont adopté un tel comportement au fil des temps. [...]
[...] Or, de la même manière que le souligne Hobbes : homo homini lupus ie l'homme est un loup pour l'homme. Ainsi, il vaut mieux subir la tyrannie d'un seul homme, que l'anarchie de l'état de nature. Ainsi, l'abus de pouvoir est devenu un phénomène quotidien étant donné sa récurrence au fil des siècles et des pouvoirs établis. Par nature, le pouvoir est un contrat social passé entre le souverain et ses sujets. Il est nécessaire que l'homme, placé au-dessus de ses citoyens, fasse primer dans les lois et leur exercice, la volonté générale et non ses désirs personnels. [...]
[...] Or, ceci est contre nature, immoral voire inhumain, comment accepter pareille caution du pouvoir ? Il ne peut pas s'agir de réduire les citoyens à l'état de soumission. Ils en deviendraient ainsi aliénés, tels des esclaves. Une telle démarche reviendrait de surcroit à justifier le despotisme et ne pas comprendre où se situe la légitimité de l'Etat. Abordant le terme de despotisme, il s'agit d'opérer avant toute chose certaines distinctions nécessaires : l'abus de pouvoir finit par remplacer l'obligation que chaque citoyen a vis-à-vis des règles de droit par une contrainte par force ou par manipulation. [...]
[...] Autant dire, d'un pouvoir total. Pour constituer en droit le pouvoir absolu, il faut interpréter le contrat social comme un pacte d'association et de soumission au pouvoir. Par ailleurs, il s'agit d'insister encore sur un dernier critère. Le pouvoir ne sera tout puissant que s'il est confié sans condition à un seul et si le souverain lui-même se situe au-dessus de la loi, loi qui vaut à prime abord pour les sujets. De plus, tout citoyen se doit de se garder de mal interpréter le contrat dans la mesure où il ne s'agit pas de sacrifier la liberté de chacun, mais à l'inverse de la garantir. [...]
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