L'enseignement contribue-t-il à la mobilité sociale ?

Résumé du document

Sous l'Ancien Régime, la société ne fonctionnait pas sur l'idée d'égalité ou de distribution sociale. Les conditions d'accès à des emplois haut placés dans la hiérarchie sociale résultaient exclusivement de l'origine sociale, de l'héritage et non du mérite. Ces positions sociales étaient réparties en trois classes, la noblesse, le clergé et le tiers état. Ces classes étaient rigides, c'est à dire que le passage de l'une à l'autre ne pouvait se faire (...)

Extraits

[...] Les auteurs limitent leurs études à l'enseignement supérieur, et plus particulièrement au domaine des lettres qui regroupe, selon eux, le plus de diversité dans l'origine sociale des étudiants. La raison donnée pour justifier cette tendance est que la filière des lettres est d'une part une filière de relégation pour les classes les plus défavorisées et d'autre part une filière refuge pour les étudiants socialement obligés d'accéder à l'enseignement supérieur. Les auteurs axent aussi leurs recherches sur deux thèmes : - Le taux d'accessibilité aux études supérieures, en fonction de l'origine sociale - Le niveau et l'intérêt culturel des étudiants Le taux d'accessibilité à l'université Raymond Boudon montre ici que la moyenne scolaire obtenue est aussi élevée que l'origine sociale des parents est élevée. [...]

[...] On pourrait également promouvoir la formation continue ou la validation des compétences, qui reste deux autres possibilités de mobilité sociale. Quoi qu'il en soit, même si les chances de réussite à la base sont inégalement réparties, l'individu a différentes possibilités d'évolution, et ce tout au long de sa vie. Ressources Livres Classes sociales et inégalités (stratification et mobilité) de Patrice Bonnewitz, L'inégalité des chances : La mobilité sociale dans les sociétés industrielles (Raymond Boudon) Les héritiers (Pierre Bourdieu et Jean Claude Passeron) Les sociologues et la mobilité sociale (Charles-Henry Cuin) Le retour des classes (Louis Chauvel ) Presse et interviews Le monde Article du 22 Janvier 2006 La France du déclassement de Marie Durut-Bellat et Francois Dudet Article du magazine Sciences Humaines Juin 2000 La Mobilité sociale» de Martine Fournier Internet http://www.insee.fr http://www.cereq.fr L'enseignement contribue t-il à la mobilité sociale ? [...]

[...] Pour Louis Chauvel, Sociologue et Professeur en Sciences Politiques, deux grands courants traversent la sociologie sur les classes. La première théorie correspond à la théorie de Karl Marx (philosophe, économiste du XIX siècle), pour qui Les classes sont des collectifs structurés par une position spécifique dans un système économique définie au travers des moyens de production marqués par un conflit central (l'exploitation) Pour Marx, il existe une lutte des classes entre la bourgeoisie qui détient les moyens de production et le prolétariat qui se voit dans l'obligation de vendre sa force de travail. [...]

[...] Toutes les enquêtes d'évolution en France sur la mobilité sociale et l'évolution de la société s'appuient sur cette catégorisation des emplois - Le tableau suivant représente le niveau d'instruction du fils par rapport à son père et son statut social. On constate dans ce tableau qu'un individu sortant du milieu scolaire avec un niveau d'instruction supérieur à celui de son père a une chance sur deux d'avoir un statut social supérieur à celui de son père. Le diplôme joue donc un rôle important dans la mobilité sociale ascendante Le système éducatif, un facteur controversé Certains sociologues remettent en cause le rôle que joue l'école. Ils mettent en avant deux grandes théories. [...]

[...] Pour montrer le taux d'accessibilité à l'enseignement, on utilise le taux de scolarisation. Ce taux définit pour une classe d'âge le pourcentage d'individus dans le système scolaire. Comme le représente ce graphique, le taux de scolarisation jusqu'à 16 ans, est passé entre 2 générations, celle des années 40 et 50, de à On constate que ce taux atteint pour les enfants nés dans les années 60. L'objectif attendu par toutes ces mesures a donc été atteint. De nos jours, le taux de scolarisation dans le primaire est de 100% et de l'âge de16 ans. [...]