Enquête de sociologie : le choix du lieu de résidence

Résumé du document

Aujourd'hui en France, trois personnes sur quatre résident en ville et l'urbanisation devient de plus en plus poussée. La question du choix du logement devient donc omniprésente dans le quotidien des citadins. La ville, qui est devenue l'affaire de nombreuses personnes en France, tend à s'organiser de manière bien précise : en effet, c'est un univers stratifié socialement, c'est-à-dire qu'elle se construit en produisant un système de différenciation, de hiérarchisation des positions sociales.

De cette façon, la structure sociale repose sur des groupes sociaux se définissant par un accès inégal aux ressources d'une société de castes. Ce qui peut nous permettre de spécifier le fait que la ville est une configuration socio-spatiale correspondant aux formes les plus poussées de différenciation des activités et des individus.

La stratification sociale de la ville se manifeste alors dans l'espace urbain par la constitution de quartiers homogènes socialement, c'est-à-dire des quartiers rassemblant des individus qui occupent une position comparable ou qui ont en commun une situation économique, un statut social ou encore un statut de pouvoir.

Extraits

[...] Il en va de même pour Catherine pour qui habiter près de son ancienne entreprise était un avantage pour les trajets domicile travail à effectuer jusqu'à ce qu'elle soit licenciée. Au cours de nos entretiens, nous avons pu constater que les enquêtés reconstituaient la logique de leurs comportements en invoquant le hasard, l'adaptation aux circonstances ou encore en exagérant la rationalité de leurs choix tout en ne savant pas qu'ils ont été soumis à un certain nombre de contraintes : Michel et Sandra disent qu'ils ont choisi de vivre à proximité de Paris pour le travail, leur lieu d'habitation en banlieue n'est-il pas corrélé à leur faible niveau de revenu ? [...]

[...] Enquête de sociologie : le choix du lieu de résidence Aujourd'hui en France, trois personnes sur quatre résident en ville et l'urbanisation devient de plus en plus poussée. La question du choix du logement devient donc omniprésente dans le quotidien des citadins. La ville, qui est devenue l'affaire de nombreuses personnes en France, tend à s'organiser de manière bien précise : en effet, c'est un univers stratifié socialement, c'est-à-dire qu'elle se construit en produisant un système de différenciation, de hiérarchisation des positions sociales. [...]

[...] Leurs quartiers vieillissent mal : les habitants sont confrontés à la pauvreté et la domination. Les plus pauvres comme par exemple notre couple d'enquêtés, perçoivent le mépris des individus des autres classes sociales et vivent difficilement leur incapacité à construire un projet. La propriété Les sociétés modernes sont caractérisées par des niveaux de mobilité résidentielle élevée si bien que les flux de ménages qui changent de logement sont effectivement importants : sur 9,5 millions de personnes recensées en Ile-de-France en 1999, 4,5millions d'entre eux ont été recensés dans un autre logement qu'en 1990. [...]

[...] C'est ainsi que Jacques et Catherine ont évolué : le revenu et le statut social de Jacques ayant monté de grade, leur profil social ne correspondait plus aux autres individus qui leur étaient à proximité au sein des logements sociaux. Ainsi, ils ont voulu se mettre à distance physique de ces individus vivant dans des situations modestes envers lesquels il y avait désormais une distance sociale. De ce fait, ils se sont rapprochés, en habitant à Coupvray, des individus qui leur étaient davantage semblables. De plus, la sécurité est le premier argument qu'ils évoquent comme motif de déménagement. [...]

[...] En effet, son quartier est souvent considéré comme une enclave de la pauvreté contemporaine, des quartiers d'exil. Malgré cette stigmatisation, plus de trois millions de familles sont aujourd'hui dans la même situation que nos enquêtés bien qu'ils subissent une presse médisante qui traduit la banlieue comme un lieu de violence juvénile. Pourtant, il y a dix, vingt ou trente ans, l'accès aux HLM a représenté pour des millions de personnes une véritable promotion sociale : l'emménagement dans des appartements neufs marqua une rupture dans le sens d'un bien-être et pour certains, une vie familiale plus épanouie. [...]