L'engagement suppose l'identification à une cause centrale et à la présence d'acteurs majeurs (M.PERROT : de l'ère des interventions à l'ère de l'engagement). Il existe plusieurs types d'engagements, dans le cadre de notre recherche nous nous sommes attachés à étudier celui qui correspond au terme " militant" avec pour objectif de comprendre cette pratique sociale. Dans cette perspective, l'engagement militant peut être défini comme étant donné par l'organisation que l'individu sert et à laquelle il adhère totalement (J.ION : la fin des militants?).
[...] Toujours dans notre souci de répondre à notre problématique, nous avons jugé intéressant de comprendre la mutation du militantisme à travers ces deux thèmes. En effet, si déterminants sociaux et parcours régissent en partie l'engagement militant et qu'il y a transformation de celui-ci, les déterminants et parcours ont dû eux-mêmes changer ? Formulation de la nouvelle problématique Nous répondrons donc à notre problématique en déplaçant notre question : - À travers les déterminants et parcours des militants recensés dans nos questionnaires, sous quelles conditions y'a-t-il mutation des engagements militants, par rapport à ceux énoncés par Jacques Ion concernant les anciennes formes militantes ? [...]
[...] Nous tacherons donc tout en gardant à l'esprit l'existence d'un héritage familial, d'élargir notre étude en prenant en compte le parcours de vie de l'individu (parcours scolaire, professionnel . ) qui précède le moment d'entrée dans le militantisme et l'après engagement en faisant l'hypothèse que le sentiment d'être militant est le résultat d'une lente maturation qui ne se concrétise pas dès que l'individu intègre une organisation, mais qui s'acquiert au fil du temps. Pour ce faire, nous retiendrons comme indicateurs le niveau de diplôme (Q55) et la catégorie socio-professionnelle de l'individu 53) pour tenter de mettre en lumière le fait qu'il existe ou non une relation entre bagage scolaire/profession (les deux étant souvent liés), avec le choix du type d'organisation. [...]
[...] C'est donc à travers cette notion de variable relais que nous régirons nos hypothèses et nos analyses. - Si l'association représente donc cette nouvelle forme de militantisme et que les partis et organisations politiques représentent les anciennes,quels sont les déterminants sociaux et parcours qui favorisent l'intégration dans ces deux différents types d'engagement ? Parlant de désyndicalisation et dépolitisation, nous comparerons les associations en les opposant aux syndicats et organisations politiques (partis politiques et organisations politiques), qui pour nous, semblent vêtir encore cette ancienne forme de militantisme, ce qui expliquerait d'ailleurs leur désertion. [...]
[...] Sachant que pour Jacques ION, la transformation du militantisme serait la résultante d'une désyndicalisation et d'une dépolitisation au profit des associations nous avons donc décidé de regrouper ces deux anciennes formes ce qui nous donne alors une symétrie entre ces deux formes d'organisation (appelées organisations politiques et syndicats par la suite) et les associations : 44,1% contre 48,5% pour les associations. Parcours des militants Type d'organisation principale et degré de l'investissement Khi2=1,73 ddl=3 p=0,634 (peu significatif) Tableau: % Lignes En colonnes: Intensité de l'investissement En lignes: Type d'organisation principale (Recodage) On remarque que le type d'organisation n'a pas d'influence sur le degré d'investissement ressenti par les militants. En effet les chiffres sont ici quasi similaires. Nous pouvons donc conclure que les organisations politiques et syndicats ne sollicitent pas plus d'engagements (du moins perçu par les militants) que les associations. [...]
[...] Aujourd'hui l'engagement serait donc davantage un engagement de soi, limité dans le temps comme dans les objets et rassemblant des individus aux trajectoires et réseaux très diversifiés. II. Problématique par rapport à notre appréhension de l'objet Pour ce dossier, nous avons donc décidé de changer notre problématique : Militantisme : quelles formes de mutation ? Et de nous spécialiser dans une thématique qui nous semble plus pertinente que les gratifications tirées du militantisme. En effet, ce thème que nous avions choisi lors de notre premier dossier n'a plus de raisons d'être si l'objet de notre démarche est de tirer des conclusions sur le militantisme d'aujourd'hui par rapport à nos 499 questionnaires recensés, qui n'abordent que très peu cette notion. [...]
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