« Les recherches menées sur les employés convergent pour décrire un monde hétérogène », cette remarque de Philippe Alonzo illustre bien la situation actuelle de la catégorie des employés. C'est à partir de son texte que nous mènerons une réflexion sur l'hétérogénéité de cette classe en le croisant avec d'autres sources. En effet, on peut se demander si cette catégorie socio-professionnelle est toujours pertinente, à savoir si aujourd'hui les employés peuvent être rassemblés autour de caractéristiques communes dans une même CSP.
Ainsi, nous verrons dans un premier temps quelles sont les caractéristiques de cette catégorie ; puis les conditions d'emploi et de travail des employés ; enfin, nous verrons les changements que subit cette catégorie, et la mobilité de ses membres
[...] Ceci renforce donc le caractère hétérogène de la catégorie des employés puisque l'organisation du travail n'est pas, la même pour tous. Par cette macdonaldisation, on assiste réellement à l'apparition de l'ouvrier du tertiaire Ainsi, sous-emploi, précarité, temps partiels, et non qualifications peuvent être considérés comme des qualificatifs propres à la catégorie des employés tellement ces indicateurs relatent des conditions de travail actuelles d'une CSP qui paraît tendre vers une réelle prolétarisation. De plus, ces conditions de travail sont accompagnées de mobilités intra et intergénérationnelles bien diversifiées selon de multiples indicateurs que nous allons étudier dans notre dossier. [...]
[...] En même temps, le groupe des employés augmente par le bas, ainsi, dans les années 90, le nombre d'emplois de personnels de service (comme des femmes de ménage, assistantes maternelles, fonctionnaires agents de service, etc.), de serveurs, de caissiers ou autres emplois du commerce a crû. Ces emplois ont en commun de demander une formation minimale et d'être donc peu rémunérés. L'emploi non qualifié représente aujourd'hui 41% de la catégorie des employés aujourd'hui. On peut donc dire que la catégorie des employés se précarise de plus en plus. Ceci a pour cause de faire que la frontière est de moins en moins nette entre les ouvriers et les employés[9] La mobilité intergénérationnelle La mobilité intergénérationnelle est forte chez les nouveaux employés. [...]
[...] Ceci s'explique par le fait que c'est une catégorie largement féminine et, en général, dans la société le risque de chômage est toujours plus élevé pour les femmes que pour les hommes. De plus nous l'avons dit beaucoup de ces femmes travaillent à temps partiel mais dans certains cas il est subit, ces femmes n'exercent donc pas une activité à temps plein car elles ne se voient proposer que des temps partiels Les attributs professionnels des employés Enfin dans le texte on peut donc saisir les différents attributs professionnels des employés. [...]
[...] Il est d'autant plus fréquent que le temps partiel est suivi par près de 90% des femmes seules élevant leurs enfants. Néanmoins, lorsque l'enfant devient autonome et que sa mère souhaite transformer son temps partiel en temps complet, il lui est souvent refusé. En des femmes à temps partiel désiraient un temps complet, contre 44% en 1996[5] L'effectif des non qualifies Même si l'on compte plus de non qualifiés dans le secteur de l'industrie, près d'un tiers des employés sont non qualifiés. [...]
[...] La probabilité de rester employé est beaucoup plus forte chez elles. Non seulement, la venue d'un enfant maintient les femmes à des postes subalternes, mais en plus, elles se sacrifient pour la carrière de leur mari Importance de la famille Aujourd'hui, l'homogamie (mariage dans la classe, ou CSP) est encore très forte. La foudre ne tombe pas au hasard, mais en diagonale, entre catégories semblables ou proches. Toutefois, les hommes ne veulent pas d'une femme qui gagne plus et les femmes veulent faire un bon mariage, donc la femme gagne le plus souvent moins que l'homme[14]. [...]
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