Emile, Drukheim, père, fondateur, sociologie, française
Emile Durkheim est né dans une famille juive pratiquante. Refusant malgré les pressions familiales de devenir rabbin il entre à l'école normale Supérieure (ENS) en 1878 où il côtoie notamment Jean Jaurès et le philosophe Bergson. A sa sortie de l'ENS, il enseigne le droit et la philosophie et commence en 1992 ses recherches sur la division du travail. En 1892 il publie Les règles de la méthode sociologique et en 1893 il publie son ouvrage principal qui est également sa thèse De la division du travail social (division technique étant différente de la division sociale du travail). Pour lui, il faut avant tout étudier les aspects sociaux de la division du travail. Il devient titulaire en 1902 de la chaire de science de l'éducation à la Sorbonne. Le cadre dans lequel Durkheim mène sa réflexion est celui de la 3ème République naissante et est une période marquée par le développement de la classe ouvrière qu'il faut chercher à intégrer dans la société pour éviter le sentiment d'exclusion et par là même, de révolution. Durkheim est considéré comme le père fondateur de la sociologie Française. Il s'est tout particulièrement attaché à définir le lien social : qu'est-ce qui réunit les hommes en société ? Quelle est la nature et la puissance de ces liens (=>solidarité) ? Qu'est-ce qui rend les hommes solidaires ? …
[...] Droit administratif, commercial font partie du droit restitutif. Pour toutes ces raisons, Durkheim voyait dans la famille conjugale fondée sur la complémentarité du rôle masculin et féminin et dans l'entreprise capitaliste caractérisée par la division du travail, les vecteurs d'une forme de société plus avancée que les communautés traditionnelles. Durkheim place donc la division du travail non pas sur le même plan que Smith (économique) mais sur un plan social : si elle facilite certes la production elle est aussi et surtout capable de produire de la solidarité sociale en créant une "moralité particulière", chacun prenant conscience de son besoin des autres au-delà des différences produites par la différenciation des tâches. [...]
[...] Durkheim s'intéresse donc aux déterminants, aux causes de la cohésion sociale. Pour lui, le lien social n'est pas instauré politiquement par un contrat social comme le prétendait Jean-Jacques Rousseau. Il n'est pas non plus la résultante des actions des individus recherchant leur intérêt personnel sous l'effet d'une quelconque main invisible comme le prétendait Adam Smith. Durkheim va donc tenter de montrer que la fonction de la division du travail est de créer du lien social (c'est pour cela que l'on parle de division du travail sociale [et non de division sociale du travail]), de la solidarité, définie comme "tout ce qui force l'homme à compter avec autrui, à régler ses mouvements sur autre chose que les impulsions de son égoïsme". [...]
[...] Une sociologie holiste. Durkheim, dans son ouvrage de 1892 Les règles de la méthode sociologique expose le fait que le domaine d'étude de la sociologie est celui des faits sociaux : la sociologie est la discipline qui s'intéresse aux "faits sociaux" dit-il. La première étape de la démarche sociologique est de savoir identifier les faits sociaux afin d'établir que le phénomène considéré relève bien de la sociologie. Selon Durkheim, les fait sociaux "consistent en des manières d'agir, de penser et de sentir extérieures à l'individu et qui sont douées d'un pouvoir de coercition en vertu duquel ils s'imposent à lui". [...]
[...] On note dans les sociétés modernes la coexistence de la solidarité mécanique et organique. Aujourd'hui on constate une coexistence de ces deux formes de lien social. Si la solidarité organique conservait son domaine de prédilection : l'économie avec une division du travail poussée, pour autant, même dans ce cadre vont se recréer des coopérations, des solidarités mécaniques avec les groupes de pairs. La solidarité organique va générer de la solidarité mécanique. De cette conscience de classe peut déboucher une culture de classe avec ses propres manifestations. [...]
[...] Aujourd'hui, le maintien d'un chômage durable couplé aux formes atypiques d'emplois sont ainsi à l'origine d'une insuffisance du lien social créée par la division du travail. Etre exclu du marché du travail par le chômage ou n'y être intégré que relativement par l'emploi précaire (Serge Paugan Le salarié de la précarité) fait que l'individu se sent moins intégré au monde économique ainsi qu'à l'ensemble des autres groupes sociaux (groupes professionnels, syndicats ) et peut même voir se dégrader ses relations familiales. [...]
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