Il faut entendre par élites les personnes qui occupent dans une société, par leur formation, leur culture et leur appartenance sociale, les positions de pouvoir, de décision, d'influence. Il peut s'agir des élites politiques et administratives en charge de la gestion de l'État, des élites économiques et financières, des élites intellectuelles et enfin d'une catégorie plus nouvelle qu'il est convenu appeler élite médiatique.
L'oligarchie - du grec oligos, peu et arkhê, commandement - est une forme de gouvernement dans laquelle la plupart des pouvoirs est détenue par une petite partie de la société (typiquement la plus puissante, que ce soit par richesse, force militaire, cruauté ou influence politique).
Les analystes politiques disent que toute société est inévitablement une oligarchie quel que soit le système politique revendiqué. Les oligarchies sont des systèmes politiques complexes, avec souvent plusieurs cercles (plus ou moins formels) de pouvoirs de plus en plus concentrés, des spécialisations selon le domaine de pouvoir (commercial, juridique, religieux, militaire, technologique, etc.), et un exercice du pouvoir souvent discret et collégial. On y retrouve généralement des familles dominantes, pour qui la position politique est un élément de patrimoine transmis aux enfants.
La polyarchie est un concept de gouvernance inventé par Robert A. Dahl, qui relève notamment de la définition de la démocratie caractérisée par certains principes : il s'y tient des élections compétitives à intervalles réguliers; les individus peuvent créer des organisations ou s'y joindre librement; la liberté d'expression existe, la presse est raisonnablement libre, etc. C'est-à-dire que la compétitivité dans le domaine politique permet l'alternance des dirigeants du pays.
En France, la scène politique est vaste et complexe, néanmoins on peut avoir l'impression que les mêmes visages s'y présentent depuis de longues années (de Gaulle, VGE immortel, comme Mitterrand et Chirac). On peut se demander alors si la nature des élites de la France entre plutôt dans le cadre de l'oligarchie ou polyarchie pour voir s'il y existe une particularité spécifique et unique pour la France ?
[...] Ce phénomène nous confirme en quelque sorte que les élites malgré leur petite taille s'accaparent de plus en plus de pouvoir. L'élite politique n'est certes pas constituée entièrement d'énarques, mais le poids des anciens élèves se transcrit sur la scène politique par exemple dans le leadership de partis politiques, allant de gauche à droite. Le cabinet de VGE comportait le plus grand nombre des anciens étudiants ENA sous la Vème République (10 parmi 18 membres), dont Chirac qui menait la même politique. [...]
[...] Approche sociologique théorique des deux concepts opposés Un principe est particulièrement avancé dans la définition des élites : l'aptitude professionnelle constitue la qualification première pour appartenir à une élite particulière. Chaque élite a ses propres compétences professionnelles circonscrites à un secteur spécifique. Il existe ainsi une sorte de pluralisme élitaire fondé sur une division précise des champs d'action et des qualifications requises. Néanmoins les recherches sociologiques suivent, essentiellement, deux grandes directions opposées en ce qui concerne les dirigeants de l'état: La première direction insiste sur les phénomènes d'oligarchie, de confiscation de facto du pouvoir par une élite minoritaire. [...]
[...] Les élites de la France : polyarchie ou oligarchie Il faut entendre par élites les personnes qui occupent dans une société, par leur formation, leur culture et leur appartenance sociale, les positions de pouvoir, de décision, d'influence. Il peut s'agir des élites politiques et administratives en charge de la gestion de l'État, des élites économiques et financières, des élites intellectuelles et enfin d'une catégorie plus nouvelle qu'il est convenu appeler élite médiatique. L'oligarchie - du grec oligos, peu et arkhê, commandement - est une forme de gouvernement dans laquelle la plupart des pouvoirs est détenue par une petite partie de la société (typiquement la plus puissante, que ce soit par richesse, force militaire, cruauté ou influence politique). [...]
[...] Dans les années 1960, les analyses de l'Américain, C. Wright Mills ou de l'Anglais R. Miliband insistent sur la concentration du pouvoir et les réseaux et alliances tissées entre les différentes élites (politiques, économiques, militaires) qui permettent de renforcer encore ce pouvoir. Ces grilles d'analyses basées sur des groupes rappelant les classes sociales traditionnelles tendent parfois à se rapprocher fortement des descriptions marxistes des classes dirigeantes En France c'est Michel Crozier qui parle de la loi d'airain de l'oligarchie qui stipule que les organisations produisent l'oligarchie qui se renforce ensuite elle- même au fur et à mesure de son existence. [...]
[...] Conclusion Dans l'état actuel des connaissances, on peut avancer que ni le passage de la gauche au pouvoir ni le mouvement général de repli ou de repositionnement de l'état n'ont eu des effets sur les cadres généraux de recrutement des élites. Le changement est plutôt à chercher du côté des partages des positions de pouvoir entre les membres de l'élite, et particulièrement entre ceux qui appartiennent aux grands corps et autres. Il faut également prendre en compte que la France ne dispose pas, du fait de sa tradition à la fois administrative, centralisatrice et étatique, d'élites de remplacement. [...]
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