Partout dans la Bible, d'après le Grand Catéchisme de Luther, la marginalisation et l'appauvrissement sont le fruit de certaines politiques économiques, pratiques, ou puissances disproportionnelles dans la société. Selon l'explication du septième commandement, dérober, ce n'est autre chose que s'approprier à tort le bien d'autrui ; en quoi sont brièvement résumés des avantages de toutes sortes acquis au détriment du prochain dans des affaires de toutes espèces . Voler ne signifie pas seulement que l'on vide des coffres et des poches mais aussi usant le malin plaisir à exploiter des gens en demandant des prix toujours plus élevés, et qui cependant, sont négligents et peu consciencieux dans le travail.
Le non respect du septième commandement met en cause la liberté de chaque individu. Selon Martin Luther, la liberté chrétienne, est toujours en relation avec l'autrui. La liberté n'est autre que le fait de pouvoir servir notre prochain par amour. Cependant, la mondialisation de l'économie considère comme allant de soi l'importance de la liberté, or la liberté cherche toujours à poursuivre les intérêts de chaque individu, ne pas chercher à contrôler par des systèmes ou des conventions, des limites. La mondialisation suppose que tous sont libres de se rivaliser, d'obtenir, et devient autonome. Or actuellement, l'intimidation est une opportunité de persuader et d'obliger l'autre à vendre ou à céder.
La cause de toutes ces injustices sociales n'est autre que le culte de Mammon, en un mot « l'idolâtrie ».
Selon Luther, un dieu, c'est ce dont on doit attendre tous les biens et en quoi on doit avoir son refuge en toutes détresses ; c'est-à-dire mettre en lui sa confiance. Maint homme pense qu'il a Dieu et toutes choses en suffisance quand il a de l'argent et des biens. Cet homme a un dieu ; il s'appelle Mammon, c'est-à-dire l'argent et les biens . Il possède une capacité de redéfinir ce qui est authentique. Il existe une transformation radicale de tout ce qui est sacré (désacralisation). De ce fait, il modifie dramatiquement la personnalité humaine et sa nature même en recherchant le plus de profits possible. Mammon, corrompt l'Homme et prétend donner une soi-disant « liberté ». (...)
[...] Selon Karl Garrison, on peut diviser en trois catégories le développement psychique des adolescents[18]. Pour les préadolescents de 12 à 13 ans, il existe le phénomène de curiosité de tout ce qui se passe à la maison, à l'école et dans la société. Les jeunes de 14 à 15 ans commencent à faire des réflexions et croient qu'ils sont déjà matures à être indépendants mais manquent encore d'expérience. Et finalement, ceux qui ont 16 et 17 ans, qui sont intéressés à l'apprentissage et arrivent à un niveau plus élevé. [...]
[...] Il a à fréquenter les autres hommes et, une fois accompli son devoir à l'égard du corps, il lui reste toutes ses œuvres et toute sa vie pour qu'il les mette au service du prochain par un acte de libre amour[6]. L'amour du prochain ainsi conçu est admirablement désintéressé. Pour Luther, Jésus s'est dépouillé et a pris la condition d'esclave, il a accompli toutes sortes d'actions et supporté toutes sortes de souffrances sans prendre égard à rien qu'à notre intérêt.[7] C'est alors que l'homme est libre tout en étant serf. [...]
[...] Par conséquent, le Pasteur a pour responsabilité de renforcer les fondements du catéchisme dans la pensée des jeunes par de simple procédé, pour que cela soit bien incrusté et devient une héritage dans leur mémoire[24]. Martin Luther condamne vivement la négligence dans l'éducation des jeunes. Il considère que, tous les péchés extérieurs, celui qui, devant Dieu, pèse le plus lourdement sur le monde et qui mérite le plus sévère châtiment, c'est précisément celui que nous commettons envers les enfants, en négligeant de les éduquer[25]. [...]
[...] On souligne que la forme d'éducation adoptée par l'église devrait toujours être mis à jours mais non le fond. Les pasteurs d'aujourd'hui ont pour challenge de plus humaniser les merveilles de la technologie et aussi d'atténuer le phénomène de dépersonnalisation des impacts de la technologie sur la relation et conscience humaine[29]. De nos jours, les problèmes éthiques s'accroissent de plus en plus, causés par la modernisation ; les pasteurs sont appelés à être des guérisseurs des pathologies sur le plan éthique[30]. Malgré la qualité de nos prédicateurs, nos cultes semblent caducs. [...]
[...] D'où la nécessité de créer une liturgie spéciale pour les jeunes. Jean Claude Deroche met quand même une balise. C'est-à-dire que le culte doit s'inspirer des autres pratiques chrétiennes, être plus attentif pour tous, chaleureux, toucher l'homme entier ou disparaître sans tomber dans le showbiz ni l'hystérie, en gardant nos valeurs essentielles, sans crisper la tradition parpaillote[31]. Malgré la mondialisation les hommes croient qu'ils ouvrent un horizon devant eux, en cherchant l'indépendance dans la technologie (le monde à la portée de la main par le biais de l'Internet) pourtant ils s'isolent eux même car les rapports sociaux et les échanges entre chaque individu deviennent de plus en plus rares. [...]
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