Économie et société, Max Weber 1995, sociologie, Gustav Schönberg, capitalisme, types de domination, domination légitime, rationalité du droit, domination légale, fonction publique, principe de naturalisation, État de droit
Née en 1864 en Allemagne dans une famille bourgeoise protestante, Max Weber bénéficie d'une formation pluridisciplinaire, mais se spécialise rapidement dans l'économie politique et la sociologie. Ses convictions, notamment concernant la nécessité de l'État-nation, le poussent à s'opposer à l'empereur Guillaume II et plus généralement à la démagogie. Ses thèmes de recherche portent sur de nombreux sujets, souvent liés à sa réflexion sur la rationalité : la domination, l'État, la bureaucratie, le droit, et même la musique... Tout comme Durkheim, Simmel ou Tönnies, Max Weber est considéré comme un des fondateurs de la sociologie contemporaine.
[...] Mais le genre de légitimité, d'obéissance et de son exercice étant multiple et différent, il faut donc distinguer les formes de dominations suivant leur légitimité, qui peut être contractuelle, simplement fondée, inscrite dans un rapport formel ou liée à un domaine à caractère dominant (comme l'école ou la famille). De ce postulat, il distingue alors trois idéaux types de domination légitime : – Légale, par la rationalité du droit. – Traditionnelle, par le bien-fondé de la coutume. – Charismatique, par la soumission au caractère sacré d'un personnage. Ces concepts sont alors alliés à un empirisme historique qui lui donne ses formes (ex. : concept de domination charismatique à forme héréditaire). [...]
[...] Mais en 1920, avant même de parvenir à achever le manuscrit, il meurt des suites de sa maladie et c'est sa femme et son éditeur qui reprennent et terminent ainsi l'édifice, qui sera publié deux années après sa mort. II. L'extrait Max Weber, dans les pages 285 à 295 d'Économie et société, propose une réflexion en deux parties sur les types de domination, partant de la thèse selon laquelle toute domination fondée et stable est issue d'une croyance en sa légitimité. Dans un premier temps, Weber esquisse une vue globale sur la domination : il explicite les conditions, les modes de domination puis, s'appuyant sur la thèse, détermine les idéaux types de domination légitime. [...]
[...] Sociologie historique d'un pluralisme politique en 1976, ce processus signifie l'implantation monopolistique d'un système politique dans l'esprit des citoyens, qui exclut donc toute alternative au régime, comme en France avec la cinquième République. Pour conclure, Weber montre ainsi que les sociétés contemporaines sont soumises à un processus de rationalisation généralisé de la gestion de la vie quotidienne qui se traduit par le développement d'organisation efficace et légitime, dont la principale est, aujourd'hui en Occident, l'État de droit. Mais, dans un État de droit prônant le principe de liberté et d'égalité, est-il possible d'imaginer un autre modèle de gouvernance excluant toute domination, même légale? [...]
[...] Économie et société, pages 285 à 295 - Max Weber (1995) Weber Max, Économie et société, Paris, Pocket I. L'auteur Née en 1864 en Allemagne dans une famille bourgeoise protestante, Max Weber bénéficie d'une formation pluridisciplinaire, mais se spécialise rapidement dans l'économie politique et la sociologie. Ses convictions, notamment concernant la nécessité de l'État-nation, le poussent à s'opposer à l'empereur Guillaume II et plus généralement à la démagogie. Ses thèmes de recherche portent sur de nombreux sujets, souvent liés à sa réflexion sur la rationalité : la domination, l'État, la bureaucratie, le droit, et même la musique . [...]
[...] Ce type de domination est relatif à certaines catégories, comme la fonction publique, la compétence (« autorité constituée »), et le principe de hiérarchie administrative (soit le contrôle des autorités constituées) qui répondent alors à des règles techniques appliquées par un personnel qualifié, mais aussi à un principe de séparation de la direction des moyens de direction et d'acquisition, puis de fonctionnalité du poste et de conformité de l'administration. Le type « pur » de cette domination légale prend forme dans la direction administrative bureaucratique, monocratique, hiérarchisée, dont le pouvoir est fondé sur la compétence et organisé selon une réglementation impersonnelle, à l'intérieur de laquelle la carrière est encadrée par des critères objectifs de progression. III. Commentaires D'après certaines théories contemporaines, on peut compléter les trois idéaux types de domination légitime par le principe de naturalisation. Mis en évidence par Paul Veyne dans son ouvrage Le pain et le cirque. [...]
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