L'expression « panne de l'ascenseur social » est devenue courante pour qualifier l'échec du but ultime de l'Ecole : la mobilité sociale.
L'Ecole regroupe l'ensemble du système éducatif : de l'école primaire à l'enseignement supérieur. L'Ecole est en lien étroit avec la mobilité sociale, issue de cette institution. La mobilité sociale est le changement de CSP, de profession entre deux individus parentés de générations différentes (un père et un fils généralement).
La fin des années 1960 rime avec une nouvelle orientation de l'Ecole suite aux évènements de Mai 68. En effet, l'Ecole a promu lors des Trente Glorieuses des jeunes issus de milieux populaires tel G. Pompidou. Cependant sa remise en cause datant de 1968 correspondra à une forte chute de la mobilité sociale et par conséquent à un renforcement de la reproduction sociale, comme le montrent les figures de V. Giscard d'Estaing ou de J. Chirac. La massification de l'accès à l'Ecole, à l'œuvre surtout depuis l'après seconde guerre mondiale, avait pour but la mise en place durable de l'égalité des chances, puis de la mobilité sociale à terme ; maintenant, ce processus joue en sens contraire. L'Ecole a tendance à accroître les inégalités entre les jeunes issus de milieux favorisés et les autres. Pour contrecarrer cette évolution, l'Etat a pris des mesures volontaristes : le poste de l'Education Nationale voit ses ressources augmenter chaque année, la discrimination positive commence à être importée en France des Etats-Unis.
Face à ces mesures reflétant un véritable problème de société, on peut se demander : Dans quelle mesure peut-on affirmer que l'Ecole depuis la fin des années 60 ne permet plus la mobilité sociale ?
[...] L'Etat et les institutions privées d'enseignement supérieur ont donc recours à des mesures d'urgence : l'augmentation des moyens du ministère de l'Education Nationale et les politiques de discrimination positive, qui ont pourtant montré leurs limites aux Etats-Unis. La mobilité sociale se mesure objectivement par l'étude des tables de l'INSEE. On peut alors se demander si le changement de type de profession par rapport à ses parents entraîne aussi une appartenance à une classe sociale différente de celle de ses parents. Si ce n'était pas le cas, cela montrerait que la société française est totalement bloquée. [...]
[...] En effet, les évènements de Mai 68 ont fortement contribué à la remise en cause de l'autorité des professeurs, phénomène toujours d'actualité, de même pour le refus des examens, de la discipline, de la hiérarchie Mai 1968 a promu l'introduction de nouvelles méthodes de travail et de la pédagogie. De la même façon, dans les familles l'autorité paternelle a été touchée et la cellule familiale s'est transformée. L'Ecole a subi un changement tout aussi profond. Par la suite, l'Ecole a eu pour devoir de sociabiliser les enfants qui ne l'étaient plus via leur famille. Cette tâche s'est réalisée au détriment de l'enseignement des connaissances purement scolaires. Etant donné que l'Ecole ne joue plus son rôle depuis les années 1960- 1970, la reproduction sociale n'a cessé de se renforcer. [...]
[...] L'IEP réserve alors 30 à 40 places chaque année pour ces élèves, ce qui leur permet une mobilité sociale ascendante certaine. L'ESSEC quant à elle a adopté une politique plus discrète d'aide aux lycéens de ZEP les plus brillants, de la seconde à la terminale, sans modifier le concours de recrutement. Suite à ce premier mouvement, d'autres grandes écoles envisagent ce type de politique comme Polytechnique. La pratique de la discrimination positive met en lumière un certain malaise de la société. [...]
[...] On compte en ZEP en France où 20% des élèves y sont scolarisés. Les ZEP bénéficient principalement de ressources supplémentaires pour limiter le nombre d'élèves par classe, augmenter le nombre de surveillants L'Etat compense alors les inégalités que subissent ces jeunes par rapport à ceux des milieux sociaux supérieurs. L'Etat tente, en allouant des moyens supplémentaires, de prodiguer le capital culturel nécessaire à ces élèves pour qu'ils accroissent leurs possibilités de mobilité sociale ascendante. L'Etat se pose en correcteur des inégalités. [...]
[...] L'Ecole est en lien étroit avec la mobilité sociale, issue de cette institution. La mobilité sociale est le changement de CSP, de profession entre deux individus parentés de générations différentes (un père et un fils généralement). La fin des années 1960 rime avec une nouvelle orientation de l'Ecole suite aux évènements de Mai 68. En effet, l'Ecole a promu lors des Trente Glorieuses des jeunes issus de milieux populaires tel G. Pompidou. Cependant sa remise en cause datant de 1968 correspondra à une forte chute de la mobilité sociale et par conséquent à un renforcement de la reproduction sociale, comme le montrent les figures de V. [...]
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