Dans les sociétés traditionnelles, la question de la mobilité sociale ne se pose pas, puisque la stratification sociale y est très rigide. Cependant, dans nos sociétés contemporaines, le devenir de l'individu n'est pas en théorie, inscrit au-dessus de son berceau : il ne se voit donc pas assigner de statut social prédéfini. En droit, la mobilité sociale est donc tout à fait possible ; et comment donc grimper dans l'échelle sociale, sinon via l'institution scolaire ? L'école, en France, est perçue comme le fleuron de la réussite républicaine et de la démocratisation des élites, et comme l'ascenseur social par excellence. Mais dans les faits, qu'en est-il ? L'école permet-elle l'ascension sociale, s'appuyant ainsi sur le seul mérite de l'individu ?
Après avoir montré en quoi l'école s'avère bel et bien être un facteur d'ascension sociale, nous verrons que ce constat (par trop optimiste ?) est cependant largement à nuancer (...)
[...] Il s'agit bien là d'un effet pervers de l'inflation des titres scolaires : bien sûr, personne n'a envie que la valeur du diplôme s'amoindrisse On peut également s'attarder sur le paradoxe d'Anderson, selon lequel l'obtention d'un diplôme supérieur à celui de ses parents ne garantit nullement à l'individu une éventuelle ascension sociale. En effet, la structure éducationnelle se modifie plus vite que la structure professionnelle, et ce n'est évidemment pas l'école qui créé les emplois, ni la hiérarchie des qualifications, d'ailleurs. Le marché du travail n'est pas extensible à l'infini : bien plus, c'est un filtre. Par conséquent, toutes les filières ne se valent pas. Ainsi, actuellement, la série S est portée au pinacle mais demain, qu'en sera-t-il ? [...]
[...] Dissertation de sociologie SUJET : Montrer que si l'école est un facteur d'ascension sociale, elle n'est qu'un facteur limité. Introduction Dans les sociétés traditionnelles, la question de la mobilité sociale ne se pose pas, puisque la stratification sociale y est très rigide. Cependant, dans nos sociétés contemporaines, le devenir de l'individu n'est pas en théorie, inscrit au-dessus de son berceau : il ne se voit donc pas assigner de statut social prédéfini. En droit, la mobilité sociale est donc tout à fait possible ; et comment donc grimper dans l'échelle sociale, sinon via l'institution scolaire ? [...]
[...] Ainsi, l'accès aux meilleurs postes dépend de facteurs tout autres que celui du niveau de diplôme Le capital social et le capital économique jouent donc un rôle non négligeable. De fait, avec l'effet de dominance, Boudon rejoint Bourdieu ; seulement, pour Boudon des places sont attribuées en fonction du mérite ! Conclusion. Assurément, l'école permet l'ascension sociale ; mais celle-ci est loin d'être systématique : elle est même largement limitée. Certes, c'est un ascenseur social non négligeable, mais apparemment, on n'en avait guère prévu les pannes ! [...]
[...] Penchons-nous tout d'abord sur l'analyse des tables de recrutement social. On constate une salarisation croissante, le déclin relatif et absolu des secteurs primaire et secondaire, au profit du secteur tertiaire. A quoi pouvons-nous donc imputer ces évolutions, sinon aux mutations structurelles de l'économie ? De fait, il s'agirait d'une mobilité structurelle, contrainte donc ; et l'école n'y serait du coup pour pas grand-chose ! Ainsi, la mobilité nette (c'est-à-dire la mobilité totale moins la mobilité structurelle) est en repli, et la croyance selon laquelle la classe moyenne grimpait dans l'échelle sociale grâce à ses propres qualités n'était qu'une illusion : le constat est évidemment assez douloureux. [...]
[...] Le système scolaire n'est-il pas d'ailleurs en train de se fissurer, dans la mesure où, d'un côté, l'Etat cherche à prendre en charge les élèves en grande difficulté (fût-ce de façon coercitive) et de l'autre, il abandonne aux cours privés ceux qui en ont les moyens Ces inégalités persistantes et inacceptables (n'est-ce pas la conviction de pouvoir accéder aux meilleures positions sociales qui nous fait accepter un ordre social inégalitaire ne risquent-elles pas de miner la cohésion sociale ? L'école, régulièrement sous le feu des critiques, a besoin d'être adaptée. Comment donc améliorer l'égalité des chances ? [...]
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