La famille a toujours été au cœur des sociétés humaines : elle en est le pivot et garantit à ces sociétés une certaine stabilité. On peut alors aisément comprendre pourquoi on donne tant d'importance à la famille : au Moyen Age, l'Etat et l'Eglise avaient compris que le maintien de leur pouvoir reposait sur le contrôle de la cellule familiale. Le mariage a longtemps été la clé de voute de la famille.
Pourtant au XXe siècle, la famille a radicalement changé de visage : entre l'augmentation du nombre de divorces, la diminution du nombre de mariages au profit d'unions libres, la place croissante de la femme au sein de la famille, la création de nouveaux modèles familiaux comme les familles recomposées, monoparentales ou homoparentales, c'est l'essence même de la famille qui est à redéfinir. Alors dans ce nouveau contexte, comment peut-on définir la famille ? L'éclatement des modèles familiaux correspond-il à la décadence de la famille ? Nous nous efforcerons de montrer dans ce travail que la famille n'est pas en décadence, mais qu'elle est en constante évolution vu les changements sociaux qui caractérisent notre époque.
[...] Le mode d'arrivée des enfants dans ce type de famille est multiple. Les couples homosexuels peuvent avoir recours à l'adoption plénière, mais cela est plus ou moins compliqué pour les homosexuels ; en effet, la loi française accorde le droit d'adoption au célibataire, mais refuse le droit d'adoption aux célibataires homosexuels uni à un autre homosexuel dans le cadre d'un Pacs. Le futur parent doit alors cacher sa vie conjugale durant l'instruction. Les homosexuels peuvent également avoir recours à un donneur ou à une mère porteuse : cependant, la loi française refuse aux personnes seules et aux homosexuels le recours à l'insémination avec donneur et le recours à la gestation pour autrui. [...]
[...] L'amour devient le pivot de la cellule familiale, et explique l'émergence de nouveaux modèles. On est conscient que l'amour n'est plus éternel, et qu'à défaut de se marier pour ensuite divorcer, on peut s'aimer librement, d'où l'émergence de l'union libre et l'institution par l'état du PACS (un pacte de solidarité se posant comme l'alternative du mariage) qui a parfaitement compris l'importance de ces nouvelles formes de familles. On peut également être dans une famille privée de père ou de mère, une famille dite monoparentale, comme on peut être élevé dans une famille recomposée : chacun des deux parents à fonder un nouveau foyer mais ces deux foyers gardent de forts liens. [...]
[...] Ils affirment également qu'être contre l'homoparentalité relève de l'homophobie, ce que les opposants récusent catégoriquement. D'autre part, l'homoparentalité serait un danger pour la démocratie selon les opposants. Les opposants remettent également en cause la fiabilité des statistiques et des études qui sont en faveur de l'homoparentalité et sur lesquelles s'appuient les partisans. L'homoparentalité est un nouveau modèle en devenir et suit l'évolution des mentalités : aujourd'hui l'homosexualité est reconnue et protégée, cependant la loi ne reconnaît pas encore l'homosexualité dans le tissu familial. [...]
[...] Mais pis encore, les sociétés traditionnelles ne justifient plus le mariage. Ce n'est plus une institution nécessaire à la formation d'une famille, comme ça l'avait pu l'être pendant longtemps. Désormais, les couples veulent être libres de leur destin, sans être dans une union pouvant être aliénable. Ils veulent être libres de se séparer quand bon leur semble. Leur union est due à un amour consenti et mutuel, où la nécessité de se marier n'a plus lieu d'être. On n'a plus besoin de s'épouser pour savoir si l'on s'aime. [...]
[...] L'émergence de ce modèle tient de la revendication de personnes homosexuelles de pouvoir élever des enfants et fonder un foyer. Ce modèle est lui-même multiple. Il existe plusieurs types de familles homoparentales : - Les familles homoparentales à structure biparentales. Dans ce type de famille, deux personnes de même sexe formant un couple élèvent un ou plusieurs enfants. L'un des deux parents est le parent légal, à savoir qu'il est le parent qui a reconnu l'enfant et qui exerce donc l'autorité parentale. [...]
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