Commentaire de Roger Establet et Christian Baudelot sur le suicide de Durkheim. Il permet de comprendre ce qu'est qu'un fait social, mais aussi comment explique-t-on un fait social. Nous verrons pourquoi selon Durkeim la contrainte est importante. Et ce que l'on entend par intégration.
[...] Il faut prendre compte de l'évolution de l'appareil statistique. De nos jours, comme au XIXème siècle, le suicide augmente régulièrement avec l'âge et reste un comportement social essentiellement masculin. Par contre, diverses variations sont analysées par l‘ouvrage : évolutions régionales, rapport entre augmentation du taux de suicide et crises économiques (par exemple, augmentation pour toutes les classes d'âge depuis 1978, s'amorçant dès 1973 pour les moins de 55 ans et dès 1965 pour les plus jeunes), relation entre catégorie socioprofessionnelle et taux de suicide (au XXe siècle le suicide épargne les catégories sociales les plus aisées professions libérales et cadres supérieurs et touche surtout les couches rurales agriculteurs, salariés agricoles les plus démunies). [...]
[...] N'oublions pas le travail, qui permet d'avoir une reconnaissance sociale, il permet aussi d'être assurer contre des risques (protection sociale) ainsi que de participer à des activités collectives (syndicats). Mais, malheureusement, ces facteurs aujourd'hui n'ont plus le même rôle, où la même intensité d'intégration. III- Le suicide aujourd'hui. Pour nos auteurs, trois choses sont importantes à noter : Par exemple si on veut savoir le taux de suicide par département, il faut regarder par rapport à plusieurs variables. Il faut bien vérifier ses sources. [...]
[...] Christian Baudelot et Roger Establet, par leur analyse du suicide montrent bien que Durkheim a expliqué qu'est ce qu'un fait social, ensuite la méthode pour les étudier en privilégiant les statistiques. Ainsi qu'une chose très importante le fait que le suicide ne s'explique pas tout seul mais avec des causes, d'autres faits sociaux que l'on trouve dans la société. Ces deux auteurs font un parallèle entre hier et aujourd'hui en montrant qu'il y a une évolution de ce qu'a pu remarqué Durkheim ou au contraire une similitude. [...]
[...] Il faut pour Durkheim expliquait les faits sociaux par les faits sociaux. Il préconise deux méthodes pour cela la méthode comparative et la méthode de corrélations entre les variables. (Ce livre constitue une initiation concrète à la manipulation et à la compréhension des statistiques sociologiques. Sous une forme très pédagogique, incluant des exercices suivis de leur corrigé, demandant parfois au lecteur de se munir d'une calculette, les auteurs aident constamment ce dernier à surmonter le barrage des chiffres et des tableaux. [...]
[...] Le suicide un fait social. Pour Durkheim, la sociologie consiste en l'étude des faits sociaux qui sont pour lui, toutes les manières d'agir, de penser extérieures à l'individu (exemple : la langue), et douée de coercition (contraintes) et les individus en prennent conscience par la sanction et le fait d'être sanctionné. Notons bien que pour Durkheim, tout phénomène social n'est pas un fait social. Durkheim constate donc en effet, à travers l'examen des statistiques du suicide dans les différents pays, que le nombre de suicide reste pratiquement constant dans chaque pays (En France, par exemple, en 1841, sur habitants se sont suicidés et en 1850, sur habitants se sont suicidés, soit en presque dix ans, une augmentation de deux points environ). [...]
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