« Les stéréotypes ont une grande influence dans notre vie quotidienne. Ils ont un impact sur notre perception du monde et nos relations sociales et déforment parfois la réalité. Depuis quelques années, les chercheurs se posent la question de l'impact des médias (presse écrite, radio, télévision, Internet, ...) sur le renforcement des stéréotypes.
[...] Ces résultats supportent donc la théorie du face-ism sous- tendant que le fait de placer l'accent sur le corps des femmes perpétue l'image stéréotypique de ces dernières. Les résultats ont aussi montré que les femmes membres de la maison des députés ne sont pas montrées différemment des hommes sur leurs propres sites Web, vérifiant ainsi la troisième hypothèse. Les femmes fonctionnaires présentent leur propre image de la même manière que leurs pairs hommes et se représentent ainsi avec une plus grande proéminence faciale. [...]
[...] L'effet du face-ism n'est dès lors visible que dans l'évaluation des photographies d'autres individus. Quand il s'agit de l'évaluation de photographies de soi-même, l'effet est inversé donnant lieu à une évaluation positive des photographies prises à une distance plus grande. Cependant, il faut noter que cela dépend de notre estime de nous- même et des capacités et compétences que l'on pense posséder. Le face-ism proprement dit est toujours un sujet bien d'actualité puisqu'il est très présent sur Internet et sur les sites Web. [...]
[...] Journal of Personality and Social Psychology, 269-284. Kelly, B. (2001). Male visual dominance continues: a global study of images of men and women in 750 online newspapers in 74 nations. Masters Thesis, East Tennessee State University, United States. Levy, B. (1996). Improving memory in old age through implicit self- stereotyping. Journal of Personality and Social Psychology 1092-1107. Leyens, J.-P., Yzerbyt, V., & Schadron, G. (1996). [...]
[...] les exceptions / modérations Modération du face-ism par les rôles et les occupations Bien que le face-ism apparaisse comme fort étendu, un certain nombre d'études suggère qu'il existe d'autres facteurs qui puissent modérer l'effet des différences de proéminence faciale. En effet, A. Eagly (1987) a mis en avant qu'il ne s'agit pas moins d'un stéréotype de genre mais bien plus d'un stéréotype de position sociale. Le rôle porté par l'homme ou la femme serait le déterminant principal du jugement à leur égard. [...]
[...] La manière de représenter les hommes avec une plus grande proéminence faciale et les femmes avec un accent mis plutôt sur leur corps, produit une réaction que les auteurs appellent objectification sexuelle. C'est-à-dire que les femmes sont traitées comme une valeur corporelle, surtout pour leur usage par les autres et que le corps, les parties du corps et les fonctions sexuelles sont séparés de la personne. Le fait que les médias représentent les hommes davantage par leur visage et les femmes par leur corps renforce cette idée d'objectification à l'égard de la femme. [...]
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