En confrontant le modèle familial traditionnel à l'épreuve de l'évolution des mœurs, nous tenterons tout d'abord de comprendre si le terme « disparition » lui est bien approprié.
Nous analyserons par la suite les nouveaux modèles familiaux qui tendent, parallèlement, à apparaître. Nous tenterons de les qualifier : simple mode, évolution de fond ou nouvelle donne ?
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[...] Le terme de crise n'est donc pas approprié. En parallèle, il est intéressant de noter que la part des personnes vivant en couple est en diminution. La montée du chômage peut expliquer cette situation ; elle entraîne une résidence prolongée des jeunes chez leurs parents, ce qui peut être un handicap pour la cohabitation avec un(e) partenaire. Nous voyons ainsi émerger des modèles plus souples, comme des liaisons sans cohabitations, qui s'apparentent tout de même à des relations durables ; tout se passe comme si la vie commune, même sans mariage, était un engagement à elle seule. [...]
[...] De là, nous pouvons nous demander si ces situations, jadis assimilées à des déviances, peuvent être maintenant qualifiées de traditionnelles Il est par ailleurs intéressant de relever que le droit de la famille a largement été révisé entre 1968 et 1975 dans beaucoup de pays, dont la France ; au lieu de simples toilettages juridiques, on a assisté à des réformes profondes, qui eurent pour but l'affirmation de la liberté de l'individu. Les diverses unions libres La cohabitation sans mariage s'est largement diffusée depuis 25 ans. Elle a connu une croissance très rapide, bien que le pourcentage total demeure, au final, plutôt faible. Ce changement a notamment pris de l'ampleur au sein des jeunes : on est passé de l'exceptionnel au vraisemblable. [...]
[...] Nous tenterons de les qualifier : simple mode, évolution de fond ou nouvelle donne ? Un schéma classique qui vacille Le relatif déclin du mariage Le premier pilier du schéma dit classique est constitué par l'institution du mariage. L'étude des statistiques matrimoniales des pays de l'Union Européenne pousse à un constat unanime : L'âge moyen du premier mariage est en hausse, et ce constat est également valable en France, qui est un des pays où le mariage est le plus tardif, après le Danemark et la Norvège. [...]
[...] Parmi eux environ auraient connu plusieurs séquences monoparentales Il est intéressant de relever une tendance apparue depuis 1965 dans de nombreux pays européens, dont la France ; en effet, les divorces étaient avant corrélés à une forte proportion de remariages, ce qui identifiait le divorce comme un régulateur capable de maintenir dans l'institution ceux qu'une première union avait déçus. Mais depuis, la baisse de la fréquence des remariages scelle l'invalidation de cette observation. Dans ce modèle de famille recomposée, les rôles semblent difficiles à déterminer sur le plan de l'autorité, tant pour le beau-parent que pour les enfants. De plus, la famille recomposée n'est pas encore une réalité juridique ; le droit de la famille ne connaît que les parents légitimes et naturels, et des couples mariés ou divorcés. [...]
[...] Il a ensuite connu une forte croissance pendant environ 20 ans, sous l'impulsion d'une certaine évolution des mœurs. Le nombre de divorces semble s'être stabilisé depuis 1990, stagnant légèrement au-dessus de la barre des Aujourd'hui, on compte environ 4 divorces pour 10 mariages. On notera que la séparation des époux se fait de plus en plut tôt ; le divorce est prononcé le plus souvent après 4 ans de mariage, contre 7 à 8 ans auparavant. Ils concernent maintenant des personnes relativement jeunes, d'une moyenne de 35 ans pour les femmes et 40 ans pour les hommes. [...]
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