De nombreuses questions se posent à nous lorsque nous nous intéressons aux pratiques culturelles. Quels rapports les individus ont à la culture ? Leurs pratiques sont elles déterminées ? Pour répondre à ces questions nous allons nous intéresser à la question de la distinction sociale, voir comment celle-ci se met en place à travers les pratiques culturelles. Nous partirons des travaux de Bourdieu pour expliquer ce phénomène. Dans une société régie par des rapports de classe la distinction se joue-t-elle de la même manière qu'actuellement ? Nous verrons comment dans un contexte contemporain celle-ci se transforme. Nous verrons les critiques apportés par B. Lahire sur l'approche de Bourdieu. Nous nous intéresserons aux études récemment menées sur les pratiques culturelles des Français. Cela nous permettra de voir comment la globalisation de la société, l'émergence de nouvelles technologies et le développement de politiques culturelles, ont transformé le processus de distinction. Recherche-t-on toujours la même chose à travers la distinction ? Les enjeux sont ils encore les mêmes ?
[...] DONNAT et P. TOLILA : Les publics de la culture Presse de sciences Po. Parsi 2003. - J. FLEURY : La culture Bréal - B. LAHIRE : La culture des individus. Dissonances culturelles et distinction de soi. La Découverte, Paris - J. C. WALLACH : La culture pour qui ? [...]
[...] Lahire remet en cause, la place centrale qu'il donne à la position sociale des individus dans leur prise de décisions. Pour lui l'agent reste central, ses choix ne sont pas forcément cohérents avec sa position sociale. Ce n'est pas tant la position sociale qui va déterminer les choix de l'agent, que le contexte dans lequel ces derniers sont pris. Ainsi nous venons de voir qu'avec une autre approche, et dans un contexte nouveau, le processus de distinction s'est transformé, pour répondre aux nouvelles attentes des individus. Bibliographie - P. BOURDIEU : La distinction Editions de minuit - O. [...]
[...] L'approche de Bourdieu se base sur le rapport de domination. Il dénonce le fait qu'en imposant une culture, qui de plus ici est une culture académique, on exerce une violence symbolique envers ceux qui ne l'ont pas intégrée de par leur position sociale. Cela rejoint la notion d'habitus. Il s'agit de ce qu'a incorporé l'individu (disposition à agir, à penser ) dans son milieu social. Dans la distinction écrite en 1979 Bourdieu montre que les goûts et pratiques sont socialement déterminés. [...]
[...] Maintenant la distinction ne s'opère plus de la même manière. Pour se distinguer les individus vont dorénavant se réapproprier les multiples offres qui leur sont proposées. En partant des travaux de Bourdieu sur la question de la distinction culturelle, nous avons vu en quoi les transformations qu'a connues la société française ont influencé ce processus de distinction. Avec la destruction de la société nationale et avec l'avènement d'une société globalisée, mondialisée, notre rapport à la culture a évolué. On ne peut dire qu'à l'heure actuelle notre société possède une culture commune, qui a valeur de norme. [...]
[...] En France, la culture légitime, qui est donnée comme modèle, est cultivée, savante. Elle correspond à l'idéal de l'Homme cultivé, renvoie au perfectionnement de l'esprit. C'est une culture élitiste, qui a pris cette place particulière au XVIII siècle avec la prise de pouvoir de la bourgeoisie. C'est elle qui leur a permis cette ascension, elle fut pour eux le moyen de se distinguer, contrairement à la noblesse leur domination n'était plus de fait mais passait par l'éducation. Les pratiques culturelles ont pour fonction de se distinguer des autres groupes. [...]
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