Avec l'émergence des nouveaux mouvements sociaux, de nouvelles revendications ont émergé au sein de la société française, tel que, par exemple, le droit au mariage pour les couples homosexuels. On est donc bien loin du modèle traditionnel familial et on a pu assister petit à petit à une remise en cause de ce modèle qui prévalait jusque dans les années 60; c'est à dire une famille caractérisée par un mariage électif, une stabilité du couple, des rôles très différenciés, et le plus souvent, une femme inactive. C'est donc en comparaison de ce modèle qu'il a pu être question de « crise de la famille ».
Cependant, une crise indiquerait qu'il y ait eu une rupture; rupture ayant donné lieu par la suite à un dysfonctionnement. Ainsi, la famille s'est-elle soudainement et radicalement transformée ? Est-ce un phénomène isolé ou bien est-ce corrélé à d'autres évolutions ayant eu lieu au sein de la société ? La famille n'est-elle par conséquent plus en mesure d'exercer le rôle qui lui était auparavant attribué ?
[...] Auparavant, la femme était généralement une femme au foyer et s'occupait des tâches domestiques et de l'éducation des enfants tandis que l'homme allait travailler. La division des tâches domestiques et parentales était donc très marquée et très inégale. Bien que cela ait évolué aujourd'hui, notamment du fait de l'accession plus fréquente à l'emploi et à l'autonomie professionnelle des femmes, cette division reste très marquée et inégalement répartie. Ainsi, en moyenne, 4h13 sont consacrées au travail domestique et 1h35 aux activités parentales par les mères d'enfants de moins de 15 ans tandis que les pères ne consacrent que 2h05 aux premières et 31 minutes aux secondes [Algava, 2002].
[...] L'institution familiale n'est donc pas remise en cause : elle reste en effet un rempart contre les aléas de la vie; et cela est d'autant plus visible avec le retour, dans les années 80, de la crise économique. En effet, la durée de la scolarité, le chômage des jeunes (par exemple, pour le quatrième trimestre 2009, 24 % des actifs de moins de 25 ans ont été au chômage contre seulement 8,7 % des actifs ayant de 25 à 49 ans et 6,7 % des actifs de plus de 50 ans), « « l'assouplissement » des relations entre les générations et l'augmentation de la durée de vie conduisent à intensifier les relations familiales ». (...)
[...] La division des tâches domestiques et parentales était donc très marquée et très inégale. Bien que cela ait évolué aujourd'hui, notamment du fait de l'accession plus fréquente à l'emploi et à l'autonomie professionnelle des femmes, cette division reste très marquée et inégalement répartie. Ainsi, en moyenne, 4h13 sont consacrées au travail domestique et 1h35 aux activités parentales par les mères d'enfants de moins de 15 ans tandis que les pères ne consacrent que 2h05 aux premières et 31 minutes aux secondes [Algava, 2002]. [...]
[...] En effet, si, comme on l'a vu précédemment, l'institution du mariage a été fragilisée au cours de ces dernières années, il n'en reste pas moins qu'une forte aspiration conjugale continue de toucher la plupart des individus. Cependant, du fait de la montée de l'individualisme au sein de nos sociétés, on peut observer une transformation du lien conjugal. D'après F. de Singly, la famille actuelle serait plutôt une famille relationnelle où les rôles au sein du couple sont négociés et re-négociés entre les partenaires dans les interactions. Cela tranche avec la vision durkhémienne de la famille dans laquelle les rôles étaient prédéfinis et assignés lors de l'entrée dans la vie de couple. [...]
[...] Ainsi, l'évolution du calendrier familial est très lié à l'évolution de la société française toute entière; et plus particulièrement aux évolutions touchant de près la gente féminine. On assiste en effet, depuis la fin des années 60, à une libéralisation progressive des mœurs; et donc par suite à une modification des calendriers familiaux. B. Les différentes formes familiales L'évolution de la société française est aussi à l'origine de l'apparition de nouvelles formes de vie conjugales et familiales : le couple n'est plus aussi stable qu'auparavant. [...]
[...] Les individus étant libres de construire leur couple, il en résulte une multiplicité de formes. Dans son travail pour concevoir sa relation, trois tâches attendent le couple : la fixation de ses frontières, la hiérarchisation de ses objectifs et l'organisation de la coordination de ses membres [Kellerhals, Widmer et Levy, 2004] Cela donne donc lieu à des styles de vie communes très différents; dont certains se rapprochent de près du modèle familial qui dominait avant les années 60; et d'autres du modèle de la famille relationnelle de F. [...]
[...] Le mariage, quand à lui, est en net recul. De plus, on observe une augmentation du nombre de divorces témoin d'une banalisation des ruptures d'union; et par suite d'un accroissement des unions successives dans la vie des individus. De plus, cette libéralisation des mœurs a permis la reconnaissance institutionnelle des couples homosexuels avec l'instauration depuis 1999 du Pacs : le pacte civile de solidarité. Il faut cependant noter que, si le nombre de couples pacsés est en augmentation, les couples homosexuels ne représentent plus que des Pacs conclus en 2008. [...]
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