Dissertation de Philosophie (niveau Lycée) ayant pour sujet : "La société a-t-elle le droit de punir ?".
[...] 2 www.oodoc.com Les conditions de l'application du droit pénal Pour cette raison le droit de punir n'a rien d'un absolu; comme toute loi il exige d'être adapté aux nouvelles situations. C'est pour quoi tout jugement comporte une part d'interprétation qui tient compte des valeurs liées au temps, à la vie sociale et à la personne. Il n'empêche que la société garde toujours le droit de punir, mais ceci dans les limites du respect de la personne humaine. Voltaire très justement dénonce le recours à des pratiques pénales dont le but semble davantage de faire souffrir et de mutiler que de ramener le délinquant dans le droit chemin. [...]
[...] L'ordre social vaut-il que l'on prenne la vie d'un homme ou qu'on l'enferme à perpétuité? D'autant plus que la justice, faite par les hommes , peut toujours se tromper voire même être injuste. III) Les limites du droit de punir L'insuffisance des raisons invoquées D'une manière générale le système pénal se justifie, dans une société parfaitement organisée, démocratique, où la mise en application de la loi serait équitable; mais chacun sait bien qu'il s'agit là d'une vue de l'esprit. D'où une certaine prudence est requise. [...]
[...] La peine a ainsi un rôle compensatoire qui rétablit l'équilibre momentanément détruit. A insi la société affirme son pouvoir et peut maintenir l'ordre et la cohésion sociale en manifestant sa puissance et son autorité. Du point de vue des individus punir sert le plus souvent d'exemple ; faute de pouvoir se faire comprendre par la raison, il faut dissuader par la peur ou la crainte. C'est vrai d'abord pour le criminel que l'on empêche de recommencer, mais aussi pour l'homme de la rue qui voit le risque encouru. [...]
[...] C'est pourquoi les sociétés modernes s'efforcent de transformer la justice punitive en une justice éducatrice. L'évolution des peines, au moins dans les cas qui ne sont pas trop graves, souligne le bien-fondé d'une telle analyse. Malgré cela le droit de punir reste bien une nécessité et ce serait faire preuve d'une utopie dangereuse que de renoncer à toute forme de répression. Lorsque c'est le cas, le plus souvent, la vie sociale devient encore plus étouffante et totalitaire parce que la contrainte extérieure y est remplacée par l'idéologie et la dépendance affective. [...]
[...] Pour s'être exclu de la société par son acte, le criminel n'en reste pas moins un homme avec ses droits essentiels. En fait toute déviance est une question posée à là l'ensemble de la société. Il est parfois facile de se trouver des boucs émissaires qui évitent de nous interroger sur le bien fondé de nos propres institutions. Or manifestement ce sont parfois les lois elles-mêmes de la société qui devraient être mises en cause quand, par exemple, elles vont à l'encontre des droits de l'homme. [...]
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