La culture est ce qui fonde l'humanité, ce qui fait que nous avons renoncé à notre état de nature, à nos instincts. Il s'agit d'une activité symbolique, qui doit être interprétée et qui donne du sens à nos représentations, à nos pratiques. Il y a une dimension identitaire dans la notion de culture, c'est ce qui nous différencie des autres mais aussi ce qui nous permet de nous reconnaître entre nous : ce qui fait de nous des êtres sociaux. On organise le monde autour de valeurs, de cérémonies et d'institutions propres à son univers social. Cette intégration symbolique passe par le comportement (habitudes, mœurs), les activités symboliques (opinion, idéologie) mais aussi, par les institutions (écoles, patrimoine…) d'où le rôle de l'état. C'est ainsi que l'on devient un personnage social en intégrant les normes et valeurs transmises par la société. Cet ordre de valeur structure notre vision du monde et nous permet de nous reconnaître. La culture va donc favoriser la cohésion sociale en nous reliant les uns aux autres. C'est pourquoi l'état a intérêt à démocratiser la culture pour renforcer le lien social. Mais qu'est ce que la démocratisation culturelle ? Il ne s'agit pas seulement d'élargir la base sociale des publics de la culture en favorisant l'accès aux lieux et aux œuvres reconnus. Il faut prendre en considération les pratiques des Français et tenir compte de la pluralité des cultures. Il faut aussi accompagner les gens dans leurs aspirations au savoir et à la connaissance, amener à la culture ceux qui n'en éprouvent pas le besoin. Le terme de démocratisation comprend donc ces deux aspects : s'adresser à tous sans exclure aucun groupe social. Pour cela l'état devra s'employer à réduire la distance économique, la distance sociale et la distance culturelle. La citation proposée par Saez met en avant la notion d'utopie. Une utopie est un projet irréalisable, c'est un idéal que l'on ne peut atteindre.
On peut donc se demander si la démocratisation culturelle est une utopie ?
[...] Puis il prend en considération toutes les formes et pratiques culturelles y compris celles ne relevant pas de la culture savante (rap, mode, pub . Il y a un élargissement de la notion de culture : on parle de “tout culturel”. Il rentre dans une logique économique en stimulant la consommation de biens ou de pratiques culturelles. Cela s'inscrit dans un contexte de libéralisme. Il soutient l'art de manière économique. Depuis les politiques continuent dans l'axe majeur du développement des équipements culturels. [...]
[...] Discutez cette citation : La démocratisation culturelle est une utopie. Mais y renoncer ce serait renoncer aux promesses de la démocratie Guy Saez La culture est ce qui fonde l'humanité, ce qui fait que nous avons renoncé à notre état de nature, à nos instincts. Il s'agit d'une activité symbolique, qui doit être interprétée et qui donne du sens à nos représentations, à nos pratiques. Il y a une dimension identitaire dans la notion de culture, c'est ce qui nous différencie des autres mais aussi ce qui nous permet de nous reconnaître entre nous : ce qui fait de nous des êtres sociaux. [...]
[...] Il va tenir compte de ces revendications et va créer un conseil de réflexion pour orienter les politiques culturelles : le conseil de développement culturel (1971). Les politiques menaient à cette époque auront pour but d'insérer la culture au cœur de la société, en aiguisant la sensibilité des enfants, en allant au- delà des publics . Mais il tentera aussi de favoriser l'émergence des cultures plurielles, en prenant compte les cultures minoritaires comme étant des cultures à part entière. Il y a donc un dépassement de la notion de culture cultivée. [...]
[...] Mais l'état n'est pas le seul à intervenir dans le domaine de la démocratisation culturelle, les industries culturelles y participent aussi en permettant la diffusion d'une culture de masse. C'est la culture d'une société capitaliste et industrielle dans laquelle les biens culturels sont produits massivement selon des procédés de standardisation. Grâce à des industries comme la télévision, le cinéma, la radio, la culture a pu se répandre et devenir accessible. Mais ces industries ont été fortement critiquées, on leur a reproché de marchandiser la culture, d'en faire un produit de consommation et par conséquent de la dénaturer. [...]
[...] Car en légitimant cette culture cultivée, elle impose des significations, des valeurs, qui ne sont pas celles de tous. Et ainsi elle contribue à la domination d'une classe sur une autre. Bourdieu et Passeron dénoncent l'absence de démocratie à l'école, car elle reproduit ainsi les inégalités sociales. Le système scolaire bénéficie à ceux qui ont une position particulière dans le système social, ceux qui ont accès à cette culture de par leurs origines sociales. L'enfant des classes populaires est victime d'une infériorité culturelle , du fait de son capital culturel (langage, pratiques ) qui l'expose à l'échec scolaire et à une infériorité dans les relations sociales. [...]
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