Discrimination non dite, reconnaissance pénale, luttes contre la discrimination
Notre sujet concerne les discriminations non dites. Ce sont justement celles-ci les plus insidieuses au sens où elles ne sont pas reconnues par la loi.
Il s'avère alors plus difficile et délicat de les identifier et donc les combattre.
Cette discrimination « non dite » s'exprime quelque soit le champ : social, travail ou législatif.
[...] Cela est d'autant plus grave que ces phénomènes de discrimination finissent par être légitimés socialement. Pour en finir avec ces situations d'injustice et faire respecter son droit à l'égalité de traitement, il s'agit de les faire reconnaître en tant que telles . Les mesurer, les prouver pour les identifier formellement. Prouver une situation discriminante est le seul moyen pour faire reconnaître pénalement l'injustice subie. Le droit français donne à tout accusé le droit de présomption d'innocence. Plusieurs possibilités existent pour faire tomber cette présomption et faire respecter ses droits à l'égalité de traitement. [...]
[...] Une enquête menée par l'INED (Institut National Etudes Démographiques) révèle qu'en 2008 le taux de chômage des résidents étrangers demeure deux fois plus élevé que celui des nationaux contre et celui des immigrés 1,7 fois plus élevé que celui des autochtones contre Malgré les testings organisés à grande échelle et le nombre de condamnations bien dérisoire, cela ne suffit pas à enrayer le phénomène. Il s'agit bien là d'une discrimination massive. Nous pourrions continuer à illustrer nombre de cas de discriminations pour identifier leur caractéristique non dite. [...]
[...] La répression autour des discriminants est indispensable. Les discriminer ont besoin d'être reconnus en tant que victime pour se relever psychologiquement, socialement, physiquement La HALDE est porteuse d'un ensemble de moyens d'action qui tend à couvrir l'ensemble des domaines et publics les plus touchés par la discrimination. De plus en plus, les discriminations non dites occupent une place de plus en plus importante et les moyens d'action doivent sans cesse se développer pour y faire face. Si la prise de conscience doit être générale au niveau de la population et des milieux où s'exercent les discriminations, elle est aussi à faire au niveau des pouvoirs publics. [...]
[...] Le poids des préjugés, des idées reçues, les jugements de valeur sont à l'origine des comportements discriminants. Ce sont aussi des mécanismes inconscients qui paraissent parfois anodins, communs, mais qui renforcent encore les stéréotypes et les stigmatisations. Agir sur les discriminations passe aussi par un travail en amont autour de la connaissance. L'information est essentielle sur les notions d'égalité, la définition même de la discrimination et de ses critères. La prise de conscience de l'ensemble des mécanismes de stigmatisation, des conséquences sur la personne discriminée doit permettre de mieux comprendre le phénomène et son ampleur. [...]
[...] Notre sujet concerne les discriminations non dites. Ce sont justement celles-ci les plus insidieuses au sens où elles ne sont pas reconnues par la loi. Il s'avère alors plus difficile et délicat de les identifier et donc les combattre. Pour répondre à notre question première, à savoir comment identifier et combattre les discriminations non reconnues comme telles ? Nous commencerons par comprendre ce que recouvre exactement cette notion de discrimination non-dite et dans quelle mesure, elle peine à se faire reconnaître formellement ? [...]
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