La mort, qui marque la fin inéluctable de la vie, est un processus naturel qui touche tous les êtres vivants. De nombreux philosophes considèrent la conscience de la mort, qui naquit à l'âge paléolithique avec les premiers enterrements (-35 000), comme étant le socle de la différenciation entre le règne animal et végétal et l'être humain. Blessé de jour en jour, notre mort est programmée pour le dernier.
La nature est marquée par ce fait inévitable, l'être humain doit se résigner à l'accepter. Ce processus est donc naturel, en quoi est-il cohérent de l'étudier en sociologie ? La dimension scientifique, quasi cognitive de la mort peut-elle être un point d'étude sociologique ? En d'autres termes, quelle est la dimension sociale gravitant autour de ce thème naturel et inexorable ? (...)
[...] De nombreux philosophes considèrent la conscience de la mort, qui naquit à l'âge paléolithique avec les premiers enterrements 000), comme étant le socle de la différenciation entre le règne animal et végétal et l'être humain. Blessé de jour en jour, notre mort est programmé pour le dernier. La nature est marquée par ce fait inévitable, l'être humain doit se résigner à l'accepter. Ce processus est donc naturel, en quoi est-il cohérent de l'étudier en sociologie? La dimension scientifique, quasi cognitive de la mort peut-elle être un point d'étude sociologique? En d'autres termes, quelle est la dimension sociale gravitant autour de ce thème naturel et inexorable? [...]
[...] fr., Paris, Pocket, coll. Agora 1998 [éd. orig., 1982], La solitude des mourants, trad. fr., Paris, Christian Bourgois éditeur, coll. [...]
[...] Son œuvre est fondamentale car elle souligne que les comportements évoluent au fil des siècles, ainsi notre façon de penser et de nous conduire avec la mort n'est pas naturelle mais le fruit d'une longue évolution sociale, et donc propre à notre société. Le concept clé de son ouvrage est le passage de la mort apprivoisée à la mort inversée La mort apprivoisée est consentie et pleinement acceptée, c'est une mort qui, frappant couramment et touchant des proches est vécue de façon sereine et un sujet sans tabou. [...]
[...] Il aurait été possible de se poser la question de la légitimité de faire ce sujet un objet sociologique et philosophique comme l'a fait Vladimir Jankélévitch ou encore en étudiant l'œuvre de Louis-Vincent Thomas d'approfondir les différences de rites funéraires, mais l'objet de cette étude synthétique n'est pas d'approfondir tout ce qui concerne la sociologie de la mort, mais de montrer à l'aide de relecture des textes étudiés (ici, Elias, Bourdieu, Durkheim), en prenant trois exemples importants le fait que la mort est une donnée socioculturelle par les croyances ou représentations qu'elle suscite et par les attitudes et rites qu'elle provoque pour reprendre une citation de Louis-Vincent Thomas. Bibliographie: Destemberg A. et Moulet B., La mort. Mythes, rites et mémoire, Hypothèses 2006/ p. 81-91 V. [...]
[...] (Sur le processus de civilisation). Sur le plan social, celle-ci s'exprime par un abandon progressif des rites funéraires et des formules conventionnelles liées au deuil. Cette façon de refouler l'expression de sentiments et ce comportement froid avec les mourants sont à l'origine de cette solitude des mourants III. La violence symbolique et la mort Pierre Bourdieu que l'on a étudié est à l'origine du terme violence symbolique qu'il définit comme étant un pouvoir qui parvient à imposer des significations et à les imposer comme légitimes en dissimulant les rapports de force qui sont au fondement de sa force Jean Ziegler reprend ce terme et le met en parallèle avec nos comportements liées à la mort: Selon lui, depuis la Renaissance et avec la naissance du capitalisme, la classe dominante a imposé une certaine image de l'homme et de son cadavre. [...]
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