Aujourd'hui en Inde, 28 millions de filles ne sont pas scolarisées, dans la mesure où, pour les parents, envoyer leurs filles à l'école représenterait un coût d'opportunité trop élevé (en termes de revenus non-perçus ainsi qu'en termes de coûts liés au transport et au matériel scolaire). Si, dans nos sociétés occidentales, et notamment en France (cas sur lequel porte notre étude), les différences entre les filles et les garçons au sein du système scolaire sont moindres comparées au Sud économique, elles existent néanmoins. Quelles sont-elles et comment peut-on les expliquer ? Il semble intéressant d'analyser tout d'abord les différences entre les deux sexes au début de leur scolarité, puis les choix que les individus seront effectivement amenés à réaliser et leurs facteurs d'explication.
[...] On a ainsi vu que des différences existent bel et bien entre filles et garçons aujourd'hui en France. Elles se manifestent dans les orientations et les métiers que chaque individu choisit. Il serait ridicule de dire que les filles sont meilleures élèves que les garçons, ou que chaque sexe a son domaine de prédilection ; ces différences ne sont pas forcément des inégalités. Elles sont le résultat de représentations à la fois sociales, familiales et individuelles du monde du travail. [...]
[...] (Baudelot et Establet (1992) : leur théorie souligne que la société n'éduque pas les filles et les garçons de la même manière. Elle apprend aux filles la docilité et l'attention aux autres, tandis qu'elle inculque aux garçons la compétition et l'affirmation de soi. Ainsi, cela expliquerait pourquoi les filles sont plus disciplinées à l'école, plus enclines à choisir des métiers dans le social. Les garçons sont plus pragmatiques dans le choix de leurs études (ils accordent davantage d'importance aux nombres de débouchés qu'au choix d'un métier précis). [...]
[...] L'école (et à travers elle les pouvoirs publics) a un rôle évident de premier plan dans ce domaine, afin de favoriser le libre-choix pour chacun. Pour en revenir à la situation actuelle en Inde, l'on peut noter la récente mesure prise par le gouvernement indien : distribuer des vélos aux jeunes filles pour que celles-ci puissent aller à l'école, ce qui témoigne d'une certaine volonté de pallier les inégalités d'accès à l'école entre les deux sexes. [...]
[...] des étudiants dans les écoles qui mènent aux carrières sociales et 71% des étudiants à l'IUFM sont des filles, ainsi que 71% des STS, en ce qui concerne les filières tertiaires. (Les garçons sont deux fois plus nombreux que les filles à accéder aux classes prépa et aux IUT des filles s'orientent vers la fac, contre seulement 40% des garçons. Les garçons sont surreprésentés en classe prépa, où ils représentent 60% des élèves. Enfin des élèves des filières industrielles sont des garçons. [...]
[...] I-Un rapport au système scolaire qui diffère selon le sexe Les débuts de carrières scolaires Les filles semblent avoir plus de facilités à intérioriser la légitimité du système éducatif, et à se projeter dans un avenir professionnel. (Une étude a démontré que les garçons sont plus nombreux à s'ennuyer à l'école (10%de plus que les filles). (À la fin de la 3e des filles souhaitent exercer un métier intellectuel, scientifique ou de direction. Cela contredirait l'idée que les garçons sont plus disposés aux sciences que les filles. Les filles et les garçons semblent présenter des différences face aux acquis de base. [...]
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