Aucune société ne peut fonctionner sans règles, ni sans que ces règles soient respectées. La violence exercée par l'Etat ne pouvant suffire à faire respecter les normes, surtout dans une société démocratique, le contrôle social repose sur un ensemble de mécanismes. Mais la société n'est pas un ensemble parfaitement homogène, ce qui rend la déviance inévitable.
Après avoir exposé les mécanismes permettant d'obtenir le respect des normes sociales, nous verrons les causes possibles de la déviance.
Les mécanismes permettant d'obtenir le respect des règles sociales sont divers. Ils ressortent du contrôle social externe, mais surtout de la socialisation.
Le contrôle social est exercé par des institutions spécialisées, telles que la police, mais aussi par chaque citoyen. Les règles dont le respect semble indispensable sont décidées par des représentants légitimes de la société, écrites, publiées. La police a pour mission de les faire respecter. La justice établit les sanctions infligées à ceux qui les transgressent. Il s'agit là d'une activité intense : 18 millions d'affaires ont été traitées en France en une seule année et un million de condamnations prononcées. La « peur du gendarme » est la première raison qui pousse à respecter les règles.
Une peur plus diffuse vient de la pression informelle, presque invisible, exercée par chacun sur les autres. Cette pression concerne les règles légales, mais aussi les usages ou les coutumes. La pression du regard des autres, les remarques, les coups d'oeil (...)
[...] Le comportement des criminels comme Al Capone vient alors de ce qu'ils ne peuvent atteindre les buts que la société leur fixe qu'en utilisant des moyens illégaux, et de ce que leur réussite est admise, quand bien même ils n'auraient pas respecté les règles du jeu. Toute différente est l'interprétation moderne de la déviance que donnent les théoriciens de l'étiquetage. Pour Howard Becker, par exemple, il n'y a pas de comportement déviant en soi. Il y a des normes que des personnes ou des groupes organisés d'entrepreneurs de morale parviennent à imposer comme normes de la société toute entière, même si tout le monde ne les partage pas. [...]
[...] Il s'agit moins pour eux de fournir des explications différentes d'un phénomène que d'analyses différentes de la nature du phénomène lui-même. Alors que les analyses ont longtemps tourné autour des motivations du déviant, c'est aujourd'hui la construction des normes sociales elle-même qui est en cause. Emile Durkheim analyse la déviance comme une faille de la socialisation, un échec de l'intégration sociale. Il attire notamment l'attention sur les risques que comporte la montée de l'individualisme, avec le cas du suicide égoïste, lié à une insuffisance d'intégration, à un excès de liberté individuelle. [...]
[...] La violence exercée par l'Etat ne pouvant suffire à faire respecter les normes, surtout dans une société démocratique, le contrôle social repose sur un ensemble de mécanismes. Mais la société n'est pas un ensemble parfaitement homogène, ce qui rend la déviance inévitable. Après avoir exposé les mécanismes permettant d'obtenir le respect des normes sociales, nous verrons les causes possibles de la déviance. * Les mécanismes permettant d'obtenir le respect des règles sociales sont divers. Ils ressortent du contrôle social externe, mais surtout de la socialisation. Le contrôle social est exercé par des institutions spécialisées, telles que la police, mais aussi par chaque citoyen. [...]
[...] La police a pour mission de les faire respecter. La justice établit les sanctions infligées à ceux qui les transgressent. Il s'agit là d'une activité intense : 18 millions d'affaires ont été traitées en France en une seule année et un million de condamnations prononcées. La peur du gendarme est la première raison qui pousse à respecter les règles. Une peur plus diffuse vient de la pression informelle, presque invisible, exercée par chacun sur les autres. Cette pression concerne les règles légales, mais aussi les usages ou les coutumes. [...]
[...] Certes, l'intériorisation ne suffit pas à assurer la conformité : il ne suffit pas d'admettre que voler n'est pas bien pour s'abstenir de le faire si l'occasion se présente, quitte à être poursuivi par la suite par un sentiment de culpabilité. Mais elle contribue quand même grandement au respect des règles. La socialisation se combine au contrôle social et en renforce l'efficacité. Ainsi, dans l'expérience de Milgram, la puissance de l'autorité incarnée par l'universitaire apparaît très forte. Mais cette puissance tient moins à la personnalité du savant ou aux sanctions qu'il pourrait prendre qu'à la confiance qu'il suscite. [...]
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