Avant d'aller au coeur de ce travail de recherche, il m'est apparu indispensable d'expliquer la raison la plus importante qui m'a amené à faire le choix, non pas de réfléchir sur les phénomènes de pauvreté et de désocialisation, de vie à la rue, mais du lieu même de ce travail. En effet, si le désir de s'impliquer dans un questionnement n'est jamais tout à fait neutre, ici, il ne l'est pas à coup sûr, puisqu'intimement lié à mon histoire personnelle qui, depuis 1993 et trois mois passés dans l'enfer d'un orphelinat roumain, est régulièrement balisée de périodes, plus ou moins longues, auprès de personnes en situation de grandes précarités dans ce Pays. Bien entendu, ce point, quoi que très important, n'a pas été le seul à motiver le choix de ce travail, mais il m'a semblé évident, par souci d'honnêteté, de me positionner très clairement, car, j'imagine que vous pouvez le deviner aisément, plus de 18 ans d'engagements, de réflexions pour tenter de comprendre pourquoi ce pays a été classé comme un cas à part, dans la relation qu'il entretient vis-à-vis de certaines franges de la population, d'impuissance et de joie aussi, face à certaines situations, ne laissent pas indemne (...)
[...] une conceptualisation de l'Identité sur laquelle repose la structure roumaine collective '[69]. Pour lui, l'espace de cette ballade était ainsi, une `création sacrée, d'inspiration orthodoxe, que le peuple avait su s'approprier ce qui avait permis de, `créer le Un national, construit autour d'un inconscient collectif Dans son analyse, le philosophe ne traduisait pas, la relation à la mort, comme une marque de résignation, mais plutôt, comme, `un pari sur l'éternité par la médiation de la nature et, au même titre que d'autres romantiques avant lui, voyait dans les funérailles, une véritable noce avec l'univers. [...]
[...] Comme l'a écrit, Patrick Declerck, ces hommes et ses femmes, reçoivent de nombreuses appellations, `Clochards, nouveau pauvres, sans domicile fixe, zonards, exclus . ? qui sont autant, l'expression des sentiments contradictoires qu'ils nous inspirent à cause de leurs attitudes et de leurs conditions de vie, que des réactions d'amertume dues aux tentatives, souvent transformées en échecs, de les réinsérer. La Roumanie ne manque pas à cette multitude de noms, souvent véhiculés, comme nous en avons eu un aperçu, par les médias, mais qui correspondent aussi aux propres pensées de la majorité du corps social. [...]
[...] - Créer des services occupationnels presque inexistants sur le territoire. - Assurer des mesures d'intégration au travail. - Réduire le travail non déclaré. Comme nous pouvons l'observer dans le résumé de ces propositions, l'axe fort, pour ne pas dire unique, concerne l'insertion par le travail et semble difficilement applicable à certains publics, comme celui des anciens institutionnalisés très nombreux, et surtout, fortement inscrits dans la situation de Rue. Comment en effet, lorsque l'on s'aperçoit des difficultés multi- dimensionnelles, qui touchent ces personnes fortement désocialisées, imaginer réussir un projet de ré-insertion, essentiellement basé sur le professionnel, dans un pays qui, toujours selon le même rapport, ne compte que 11 ateliers protégés centre d'accueil de jour et 7 centres de formations ? [...]
[...] p.49 : ibid. p : Atlas des minorités en Europe. Editions Autrement p : Mihai Viteazul : appelé aussi, Michel la Brave. Souverain valaque de 1593 à 1601, qui tenta de recréer l'Ancienne Dacie. : Habsbourg : dynastie qui régna sur l'Empire autrichien de 1278 à 1918 : Catherine Durandin. Op.cit. p Catherine Durandin.op.cit. [...]
[...] Pour l'Avenir, l'ensemble des intervenants est pessimiste. Trois, d'entre eux, pensent que ce phénomène augmentera, deux que les individus à la rue sont condamnés à y rester, alors que pour les deux autres, le lien pourra se reconstruire, soit par ceux qui ont le plus souffert de ruptures,(remise au travail-endroits spécialisés), soit grâce à l'Europe, mais n'envisagent pas, du moins ne le verbalisent pas, que le changement soit amené par les roumains eux mêmes. Conclusion possible grâce à l'apport des différentes études de terrain : Les processus d'insertions et de réinsertions sociales supposent le retour du sujet dans la communauté, supposent aussi que cette derrière soit capable de l'accepter. [...]
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