anthropologie, infra-politique, résistance, mouvement social, force du pouvoir, domination
Lorsqu'on apprécie l'image emblématique, photographiée le 5 juin 1989 par Stuart Franklin d'un homme qui se tient seul devant les chars de l'armée chinoise qui avancent près de la place Tiananmen à Pékin, nous sommes à même d'apprécier un moment unique, un symbole qui va irriguer l'imaginaire de la résistance politique. Ainsi, à titre d'exemple, l'homme dépeint a été inclus par le journal Times en 1998 dans la liste des « personnes qui ont le plus influencé le vingtième siècle ». Enfin, en 2003, le cliché a été inclus dans la prestigieuse liste des « 100 photos qui ont changé le monde » par le magazine Life (Gombeaud, 2009).
[...] Au cours des dernières décennies, elle a connu des changements, des mutations et a même commencé à se fragiliser. ( . ) La puissance est devenue plus facile à acquérir, mais aussi plus difficile à exercer et plus facile à perdre » (Naím, 2014). Cette notion de puissance nous paraît fondamentale pour conclure notre propos dans la mesure où elle relative à la notion de l'événement politique et historique, comme ce fut le cas à Pékin en 1989. En effet, l'acte de résistance comme celui effectué par les milliers d'étudiants de la place Tienanmen en lutte contre le pouvoir central ne doit pas pouvoir être simplifiée à l'acte solitaire de l'homme devant le char. [...]
[...] L'État demeurant celui qui exerce la violence légitime. Ce recours se déroule à l'intérieur d'un territoire avec des frontières précises. Le cas de la formation sociale chinoise, avec son régime communiste datant de 1949 est donc bien acté au moment la révolte de 1989. Chez Max Weber, la notion de domination est omniprésente puisqu'elle est définie de plusieurs façons : la domination légale rationnelle, traditionnelle, et charismatique. Ce rappel est important puisque cela nous invite à comprendre la notion de domination comme permettant de trouver l'obéissance de la part d'un groupe déterminé d'individus. [...]
[...] Bibliographie Balandier, Georges, Anthropologie politique, Paris : Presses Universitaires de France, coll. Quadrige (2003 pour l'édition consultée). Fukuyama, Francis La fin de l'Histoire et le dernier homme, Paris : Flammarion Gombeaud, Adrien. L'Homme de la place Tiananmen, Paris : Éditions du Seuil Hmed, Choukri, Laurens, Sylvain. « Les résistances à l'institutionnalisation », in Jacques Lagroye et Michel Offerlé, Sociologie des institutions, Paris : Belin Naím, Moisés. « La fin de la puissance », Géoéconomie, vol no pp. 33-42. Scott, James C. « Infra-politique des groupes subalternes », Vacarme, vol no pp. [...]
[...] Dans ce cadre, ces principes sont indispensables pour comprendre comment l'acte de résistance que nous devons apprécier peut il être ordinaire ou pas. En effet, l'anthropologie politique peut nous permettre via un processus dynamique de proposer une perspective où le politique doit être conçu comme l'ensemble des moyens que ce procure un groupe pour imposer son hégémonie à une société donnée. Dans ce cadre, il nous semble bon de mobiliser la notion de stratification sociale et les rapports de classe puisque l'origine de l'Etat demeure avant tout le passage entre les sociétés sans classe et de classe. [...]
[...] Dans quelles mesures la résistance d'un seul individu est-elle assimilable à une résistance dite « ordinaire » ? Introduction Lorsqu'on apprécie l'image emblématique, photographiée le 5 juin 1989 par Stuart Franklin d'un homme qui se tient seul devant les chars de l'armée chinoise qui avancent près de la place Tiananmen à Pékin, nous sommes à même d'apprécier un moment unique, un symbole qui va irriguer l'imaginaire de la résistance politique. Ainsi, à titre d'exemple, l'homme dépeint a été inclus par le journal Times en 1998 dans la liste des « personnes qui ont le plus influencé le vingtième siècle ». [...]
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