Amérique latine : du Rio Grande à la terre de feu, territoire très complexe et varié. Il s'agit de comprendre comment s'articulent territoires et constructions identitaires.
Cet espace de civilisation relève d'un système européen, c'est en quelque sorte une « projection occidentale de l'européanité ».
Lors de sa découverte, elle fut d'abord baptisée « empire des Indes occidentales ». Après être passée par différents noms successifs, l'expression Amérique latine naît en France en 1862 alors que cet espace tente de s'unir autour d'un concept de latinité, par opposition à la puissance montante anglo-saxonne de l'Amérique du Nord.
[...] Conclusion Le métissage latino-américain est un va-et-vient entre toutes les origines de cet espace, une rencontre, un dialogue constamment recomposé entre ces mondes qui s'entremêlent sans pourtant ne jamais se fondre les uns dans les autres. C'est cette porosité qui a fait la richesse de ce continent, et qui ensuite a permis l'émergence d'identités nationales. En ce sens, la mondialisation n'est peut-être qu'une étape de plus de ce grand voyage de par le monde qui construisit l'Amérique latine. Les revendications ethniques viennent cependant souligner les limites de cette notion de continent métisse. [...]
[...] Cependant, pour ce qui est de la culture, il est parfois difficile de démêler ce qui relève directement de l'influence américaine de ce qui relève de la mondialisation culturelle. L'invention de la culture latino-américaine via le monde Cette culture s'est évidemment construite sur place, mais aussi hors du continent. Notamment à Paris et dans les autres grandes capitales européennes et nord-américaines où vivent de nombreux artistes et intellectuels latino-américains qui ont fuit les régimes dictatoriaux dans les années 60. C'est alors l'occasion de réaliser un métissage. [...]
[...] Les langues elles aussi se mélangèrent et donnèrent naissance à de nouveaux dialectes comme le créole. Lorsque la traite des noirs fut abolie, on fit venir de la main- d'œuvre d'Asie. Enfin, on a assisté à une arrivée massive d'Européens (10M) vers 1930. Métissages et cultures Les plantations et surtout les villes deviennent des lieux de métissage des populations et des cultures. (Ex. : introduction de nouveaux aliments dans les habitudes alimentaires des colons comme la tomate et la pomme de terre). [...]
[...] (Ex : au Brésil : Nordeste pauvre et noir Sudeste riche et blanc). A l'époque coloniale s'imposait l'idée d'une opposition entre les villes civilisées d'inspiration européenne et le reste du pays rural, métis et barbare. Ce débat est aujourd'hui loin d'être dépassé même si l'opposition entre culture savante et culture populaire semble moins marquée qu'autrefois. Des cultures nationales ? Entre affirmations identitaires et mondialisation Il est intéressant de se demander dans quelle mesure la culture latino a pu être réappropriée par l'invention des traditions nationales. [...]
[...] Mais l'indianité ne disparaît pas, bien au contraire. On maintient l'apprentissage des anciennes langues et on revendique fermement son appartenance à une communauté indienne. Des nations en quête d'identité Au cours du XIXe et du premier tiers du XXe, les populismes reprennent la culture latino en accentuant les particularismes locaux afin de se démarquer des pays voisins : il y a nationalisation de la culture. Ainsi, le tango devient le symbole de l'Argentine, la cueca celui du Chili, la samba celui du Brésil De même pour le sport où les rivalités footballistiques sont exacerbées entre les pays. [...]
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