La culture de masse va-t-elle tuer la culture ?

Thèmes abordés

Culture, masse, loisir, société

Résumé du document

Les révolutionnaires du 18ème siècle défendaient avec force l'idée que la démocratie exigeait des citoyens éclairés. La mise en place du suffrage universel masculin au 19ème siècle confirma l'idée que les masses devaient se familiariser avec les outils de la pensée critique et rompre avec leur passivité intellectuelle. Puis au 20ème siècle la démocratisation de la culture s'ancra progressivement dans le paysage culturel français. Or cette démocratisation conduit à une uniformisation de la culture, notamment critiquée par l'anthropologue Claude Lévi-Strauss.

Extraits

[...] La culture de masse peut ainsi être appréhendée sous deux angles. Elle peut d'un côté être considérée comme un processus démocratique en ce qu'elle libère de la culture pour le plus grand nombre de citoyens, et d'un autre côté comme uniquement soumise à la logique marchande et ayant un but lucratif et non plus savant ou intellectuel. Mais dire que la culture de masse va tuer la culture c'est non seulement appréhender la culture de masse uniquement sous un angle négatif, mais c'est aussi sous-entendre que la culture de masse n'est pas une culture à part entière ; et ce alors même que cette dernière permet une diffusion de masse et un échange culturel qui dépasse les frontières nationales dans ce contexte de mondialisation. [...]

[...] Essemlali Mounya Prépa concours La culture de masse va-t-elle tuer la culture ? Les révolutionnaires du 18ème siècle défendaient avec force l'idée que la démocratie exigeait des citoyens éclairés. La mise en place du suffrage universel masculin au 19ème siècle confirma l'idée que les masses devaient se familiariser avec les outils de la pensée critique et rompre avec leur passivité intellectuelle. Puis au 20ème siècle la démocratisation de la culture s'ancra progressivement dans le paysage culturel français. Or cette démocratisation conduit à une uniformisation de la culture, notamment critiquée par l'anthropologue Claude Lévi-Strauss. [...]

[...] Dès lors, pour ne pas que la culture de masse, victime de la logique marchande, éclipse totalement une culture plus traditionnelle ou classique, il semble que l'Etat ait bel et bien un rôle de régulation à jouer dans ce domaine. [...]

[...] Le terme d'élite étant péjoratif on parle plus volontiers de culture classique ou légitime. Dès lors, il a fallu rendre accessible la culture à un plus grand nombre d'individus et cela s'est notamment illustré par un certains nombres de mesures à visée égalitaire. En effet, pour ne citer que l'exemple des musées, depuis le 1er janvier 2000 ceux-ci sont accessibles gratuitement un dimanche par mois, et gratuit le reste du temps pour les moins de 26 ans depuis le 4 avril 2009. [...]

[...] Ce sentiment d'une culture en déclin alors même que se développe entre autres de nombreuses structures culturelles, diverses saisons culturelles, ainsi que des fêtes de natures culturelles, n'est pas lié à un manque de culture mais au fait qu'une autre forme de culture se développe. Cette autre culture c'est la culture des loisirs culturels voulue par une société de consommation où les individus s'accommodent de produits uniformisés offerts par l'industrie (II). La dénaturation de la fonction première de la culture Une culture victime des lois de l'industrie A partir du XXème siècle la culture de masse a fait l'objet de nombreuses critiques. Ses détracteurs contestent l'utilisation de la culture comme marchandise. [...]