La culture de masse: son développement, ses critiques et ses enjeux

Thèmes abordés

Culture de masse, enjeux industriels, identités culturelles et critiques.

Résumé du document

Cet exposé retrace depuis sa naissance, l'histoire de la culture de masse à travers les moyens de son développement puis s'intéresse aux nombreuses critiques qui lui ont été adressées. Par ailleurs, les enjeux industriels face à la question de la préservation des identités culturelles sont aussi abordés afin de cerner les réels dangers de ce type de culture. À travers des auteurs tels que Bourdieu ou Martel, il est possible de cerner les avis des partisans et des contestataires de cette culture de masse.

Extraits

[...] Pierre Bourdieu s'intéressa fortement à cette tendance dans son ouvrage la distinction de 1979. Selon lui : Le culte de la culture populaire n'est, bien souvent, qu'une inversion verbale et sans effet, donc faussement révolutionnaire, du racisme de classe qui réduit les pratiques populaires à la barbarie ou à la vulgarité : comme certaines célébrations de la féminité ne font que renforcer la domination masculine, cette manière en définitive très confortable de respecter le peuple qui, sous l'apparence de l'exalter, contribue à l'enfermer ou à l'enfoncer dans ce qu'il est en convertissant la privation en choix ou en accomplissement électif, procure tous les profits d'une ostentation de générosité subversive et paradoxale, tout en laissant les choses en l'état, les uns avec leur culture ou leur (langue) réellement cultivée et capable d'absorber sa propre subversion distinguée, les autres avec leur culture ou leur langue dépourvue de toute valeur sociale ou sujette à de brutales dévaluations que l'on réhabilite fictivement par un simple faux en écriture théorique. [...]

[...] Fréderic Martel, sociologue français, s'est également interrogé à ce sujet en partant à travers le monde, traversant une trentaine de pays pour interroger 1200 personnes et effectuer un constat. Il a alors écrit un livre, Mainstream, enquête sur cette culture qui plait à tout le monde en 2010. Selon lui, la culture mainstream consiste au fait de suivre le courant dominant. Les exemples qu'il utilise sont Alice aux pays des merveilles de Tim Burton, Avatar de James Cameron, la série desperate housewives etc . [...]

[...] Ils craignent principalement la faculté de lavage de cerveau de celle-ci, d'autant plus que les écrans ont tendance à envahir les lieux publics. A ce sujet des dizaines d'études scientifiques ont été faites afin d'étudier le comportement du téléspectateur lors de ces séances télévisuelles. Il en ressort une volonté d'être comme tout le monde, et donc de se fondre dans la masse L'individu peut alors suivre les conversations portant sur la série ou le reportage de la veille. La télévision n'est pas le seul sujet critiqué, le sport l'est également, alors considéré comme l'opium du peuple. [...]

[...] Mais c'est au cours de ce siècle qu'elle deviendra accessible à tous. Notamment grâce à un abaissement du temps de travail, qui permit alors aux individus, même les ouvriers, de pouvoir consacrer davantage de temps aux loisirs, dont la lecture. La classe populaire accepte alors avec plaisir de consacrer une fraction de leurs revenus pour les distractions. La classe populaire se voit alors offrir un bon nombre de choses auxquelles elle n'avait pas accès auparavant comme les voyages à travers le développement du tourisme et l'instauration des congés payés en 1936. [...]

[...] C'est ici que le rôle de la presse a son importance en véhiculant des critiques positives, parfois élogieuses, du cinéma qui devient alors un art populaire. En plus d'être un moyen de divertissement c'est également une fenêtre sur le monde qui est offerte aux classes défavorisées, grâce à Charles Pathé, entre autres qui missionna des cameramen à travers le monde afin de ramener à ce nouveau public des images autant originales qu'inconnues. C'est donc en 1903 qu'est inaugurée la première salle de cinéma, et pendant plusieurs années le cinéma muet régnera à travers Charlie Chaplin, jusqu'en 1920 ou le cinéma deviendra parlant. [...]