L'interprétation la plus commune veut que les Japonais aient une culture de « la honte » tandis que les Occidentaux ont une culture de « culpabilité » (Hosoi 1999). À cause du nombre infini de règles sociales, très détaillées, les Japonais sont toujours dans l'inquiétude d'en enfreindre, et donc de pouvoir être la cible de critiques ou de paraître ridicule auprès des autres. En d'autres termes, les Japonais sont toujours très sensibles à ce que les autres pensent d'eux. Le sentiment japonais de honte correspond donc au sentiment de se comporter de manière différente et de savoir ce comportement exposé aux yeux des autres.
[...] S'ils parviennent à convaincre de l'authenticité de leur repentance, ils seront réintégrés au sein du groupe. Hosoi parle de reintegrative shaming Toutefois, si le comportement déviant d'un individu, tel un crime, est si grave que la bonne réputation du groupe auquel il appartient peut en être affectée, il sera alors exclu du groupe. Le banni peut alors soit chercher un autre groupe, un autre univers de l'« uchi ; soit il se voit contraint de devenir une sorte de loup solitaire Il devient alors un résident permanent de l'univers du soto (hors du groupe), et se voit donc condamné à ne rencontrer qu'hostilité, froideur et mépris. [...]
[...] En fait, le mot sumimasem (qui est originellement une expression d'excuse) n'est pas utilisé qu'au sens de pardonnez-moi mais aussi au sens de merci et s'il vous plaît Religion, honte et culpabilité au Japon et en Occident Partant du principe que le Japon a une culture de la honte tandis que l'Occident a une culture de la culpabilité, Aoyagi Fumio (1980) affirme que commettre un crime en Occident est un péché contre Dieu, ce qui représente un effet préventif important, tandis qu'au Japon un crime n'est pas un péché, mais une source de honte non seulement pour le coupable, mais pour le groupe auquel il appartient. La honte devient alors une force préventive globale. Puisque la conscience du péché est liée à celle de la religion, surtout dans le cas de la religion chrétienne, et que celle-ci a de moins en moins d'emprise sur la société et est sur le déclin en Occident, l'effet préventif contre le crime diminue. [...]
[...] La culture japonaise de la honte, frein au crime L'interprétation la plus commune veut que les Japonais aient une culture de la honte tandis que les Occidentaux ont une culture de culpabilité (Hosoi 1999). À cause du nombre infini de règles sociales, très détaillées, les Japonais sont toujours dans l'inquiétude d'en enfreindre, et donc de pouvoir être la cible de critiques ou de paraître ridicule auprès des autres. En d'autres termes, les Japonais sont toujours très sensibles à ce que les autres pensent d'eux. [...]
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