La douleur ne fait aucune distinction entre les êtres humains. Quel que soit le lieu, quelle que soit l'époque, elle trouve en chacun de nous un chemin qui lui permet de s'exprimer. Certains tenteront de la supporter en silence, d'autres extérioriseront leurs souffrances. Dans ce cas, il s'agit du seuil de tolérance de chacun. Cependant, le souffrant vit sa douleur et jaillit d'une manière ou d'une autre sur les proches. Et c'est ce lien social, liant au souffrant, qui change d'une culture à l'autre. La place de celui qui souffre n'est pas la même dans toutes les sociétés, elle dépend de la culture de chacune d'elles.
La culture influence-t-elle la douleur ?
[...] La culture influence-t-elle la douleur ? La douleur ne fait aucune distinction entre les êtres humains. Quel que soit le lieu, quelle que soit l'époque, elle trouve en chacun de nous un chemin qui lui permet de s'exprimer. Certains tenteront de la supporter en silence, d'autres extérioriseront leurs souffrances. Dans ce cas, il s'agit du seuil de tolérance de chacun. Cependant, le souffrant vit sa douleur et jaillit d'une manière ou d'une autre sur les proches. Et c'est ce lien social, liant au souffrant, qui change d'une culture à l'autre. [...]
[...] Voici comment est définie la douleur. Elle apparaîtrait alors comme une expression physiologique à un dysfonctionnement physique. L'allégorie de la douleur permet de décrire sa manière insidieuse d'occuper l'être qui la supporte. Tel un parasite, elle s'insinue au plus profond de l'être. Elle est plus ou moins supportable selon son intensité. Le ressenti de la douleur ( ) est d'abord un fait personnel et intime qui échappe à toute mesure, à toute tentative de la cerner et de la décrire, à toute volonté de dire à l'autre son intensité et sa nature. [...]
[...] On retrouve cette même influence culturelle dans les douleurs morales. La perte d'un être cher n'est pas vécue de la même façon dans des sociétés où il y a accompagnement du mort dans son voyage céleste par des rites, et des sociétés occidentales pour qui la mort est la fin de la vie, et dans lesquelles le mort laisse une place vide . La douleur comme la mort n'est pas la même que l'on soit de culture asiatique, africaine ou occidentale. [...]
[...] En occident, le souffrant s'en remet aux médecins comme unique possesseur du pouvoir de la réduire . Le médicament, le massage et parfois simplement le fait de mettre un nom sur celle-ci rend l'individu moins désarçonné face à elle. D'autres individus, modelés culturellement comme l'Occidental et son rapport aux médecins, préfèrent consulter un guérisseur. L'attribution d'un pouvoir sur la souffrance incombe quasi systématiquement à un tiers. Même la croyance divine remet entre les mains de Dieu le pouvoir d'effacer nos souffrances ou de les réduire. La culture qui nous caractérise s'exprime constamment. [...]
[...] autour de nous La douleur a ses rites d'expression que l'on ne transgresse pas sans le risque d'indisposer les bonnes volontés selon D. Le Breton. Ainsi, il y aurait des codes dans l'expression de cette douleur. Il existe des usages sociaux de la douleur, par exemple, le chrétien d'autrefois s'efforce de combler la dette contractée à l'occasion du sacrifice du Christ. ( ) Toute souffrance consentie devient alors une preuve d'amour, une marque de dévotion. C'est dans cette dimension que la douleur devient symbolique. [...]
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