Même si elles existent, les contraintes financières ne constituent pas le principal obstacle à l'accès à la culture : elles traduisent simplement des inégalités sociales et culturelles. Il apparaît que les pratiques culturelles sont avant tout déterminées par le niveau de diplôme et la catégorie socioprofessionnelle. Ainsi, 72% des diplômés du supérieur ont visité au moins un musée, une exposition ou un monument historique contre 23% des personnes sans diplôme.
Toujours dans la même logique, il est encore plus frappant de voir que les pratiques enfantines sont elles aussi fortement hiérarchisées selon le milieu social. L'intérêt pour la culture est souvent éveillé dès le plus jeune âge et les pratiques à l'âge adulte s'inscrivent dans la continuité de ces comportements. Cette influence des pratiques culturelles de l'enfance sur celles à l'âge adulte peut s'inscrire dans une analyse plus complète sur l'acquisition du capital culturel (...)
[...] Les pratiques culturelles des hommes et des femmes semblent assez proches hormis la lecture qui reste une activité plus féminine. On constate que 66% des femmes ont lu un livre au cours des 12 derniers mois mais seulement la moitié des hommes. Enfin, les disparités géographiques demeurent et la taille de la commune de résidence reste un facteur discriminant, même pour la lecture : 48% des ruraux, contre 71% des habitants de l'agglomération parisienne, ont lu au moins un livre au cours des douze derniers mois. [...]
[...] En effet, l'élévation du niveau de vie et du niveau d'instruction on permis une démocratisation de la culture. Mais nous l'avons vu cette démocratisation n'est que relative. En effet, encore beaucoup de personnes restent exclus de certains lieux destinés à la culture (musée, bibliothèque, théâtre C'est pourquoi, les gouvernements successifs et les collectivités locales mis en place certaines initiatives dont le but premier est de permettre un plus large accès à la culture. Et nous l'avons vu, le conseiller en économie sociale et familiale a une place privilégié pour participer à ces actions d'insertion à la culture et d'insertion par la culture. [...]
[...] ( L'État, les collectivités territoriales, les organismes de protection sociale, les entreprises et les associations contribuent à la réalisation de cet objectif. Dans un contexte d'exclusion, la culture constitue un moyen essentiel et efficace pour reconstruire une personnalité et une sociabilité et la loi de 1998 prouve une réelle prise de conscience de la part des autorités. Pratiquer un sport, une activité artistique, fréquenter une bibliothèque, partir en vacances . sont autant de besoins qui, s'ils ne présentent pas a priori un caractère de première nécessité, doivent être satisfaits à l'égard de tous. [...]
[...] En effet, comme avant toute action, le professionnel doit analyse les besoins et les attentes de la population afin de proposer des activités et des outils adaptés. Ensuite seulement le CESF aura une fonction d'information. C'est à dire qu'il pourra d'une part informer le public sur les différentes possibilités qui s'offrent à eux et d'autre part orienter vers des structures ou des activités adaptées. Et enfin le conseiller en ESF doit également mettre en place les activités qui répondent aux besoins exprimés et en assurer le suivi. [...]
[...] L'État favorise principalement l'accès à la culture par deux moyens : d'une part par la conservation du patrimoine culturel français et d'autre part par la mise en place de mesure incitative. Les départements et les régions mettent également en œuvre des moyens. Par exemple, la région Centre a mis en place un chéquier gratuit à destination des lycéens. Il donne droit à 50 euros de réduction sur des spectacles, des concerts, des livres, des visites, des séances de cinéma, des expos, des animations nature Mais il faut aussi motiver les personnes à utiliser les structures mises à leur disposition. [...]
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