L'opposition langue française/langue allemande :
En langue française, le sens premier de "culture" est celui des trois premières définitions. Il s'apparente à ce qui est communément appelé la culture générale. S'ajoutent également d'autres définitions, plus proches de la sociologie et de l'anthropologie. Le seul substantif a donc plusieurs sens ambigus.
En langue allemande, il existe deux mots différents: Bildung pour la culture générale, la connaissance; Kultur pour l'aspect civilisationnel ou sociologique. Cependant, ce dernier supplante Bildung et prend le sens de culture générale.
On peut donc distinguer une culture individuelle, personnelle et la culture collective. C'est celle-ci que la sociologie et l'anthropologie, entre autres sciences humaines, ont tenté de définir.
[...] Cette définition se rapproche de celle des anthropologues. Au sens anthropologique, la culture est un tout complexe qui inclut les connaissances, les croyances religieuses, l'art, la morale, le droit, les coutumes et toutes les capacités et habitudes que l'homme acquiert en tant que membre d'une société. Cette définition rejoint celle de Durkheim dans le sens ou c'est l'homme, qui grâce à la société, se voit doté d'une culture. Ainsi, la culture semble être faite par la société et non par l'homme en tant qu'individu; mais bien en tant que membre du groupe social. [...]
[...] En 1927, Kroeber a écrit un article sur la culture dite superorganique. Selon lui (ainsi que d'autres auteurs contemporains), la culture serait une notion abstraite supérieure aux hommes, qui s'impose, dans une vision holistique du fait. La culture serait presque un tout, une entité métaphysique, unissant les individus par des normes et valeurs communes (et non le contraire; dans lequel les individus s'uniraient autour de normes et valeurs partagées). Le fait culturel ne peut donc être expliqué, et n'a pas besoin d'être expliqué, par la psychologie ou la biologie. [...]
[...] Mais la culture, c'est de l'information. Et, au pays du siècle des Lumières et de l'exception culturelle; il pourrait être bon que les médias les plus écoutés, vus et lus soient des vecteurs de curiosité culturelle. A propos des manifestations culturelles moins reconnues, branchées, ou plus "jeune", l'objectivité est trop souvent occultée pour faire place à un ton condescendant. Dans la plupart des articles traitant des festivals de musique Rock, des artistes dans un autre genre que la variété francophone ou des expositions d'un genre inhabituel; les faits sont présentés comme s'ils étaient d'une moindre importance, comme si le "sous" de sous-culture signifiait inférieur à la culture des élites. [...]
[...] La culture Définitions 1. Définitions courantes En cherchant dans plusieurs dictionnaires de langue française, un premier constat s'impose: la définition de la culture n'est pas unanime. Ayant pour synonymes connaissances, savoir, érudition mais aussi habitus; elle peut être: l'ensemble des connaissances et œuvres de l'esprit; le développement de l'esprit par des exercices intellectuels appropriés; les connaissances artistiques, intellectuelles et littéraires d'un individu “cultivé” qui s'oppose à l'individu l'ensemble des connaissances acquises dans un ou plusieurs domaines; l'ensemble des aspects intellectuels et artistiques d'une civilisation; l'ensemble des usages, coutumes, manifestations artistiques, religieuses, intellectuelles qui définissent et distinguent un groupe social; l'ensemble des formes acquises de comportement dans les sociétés humaines; le patrimoine social, artistique, éthique et religieux partagé en commun par un nombre d'individus ayant une identité culturelle. [...]
[...] Ainsi, selon Rousseau et d'autres auteurs des Lumières, la culture serait présente dans tous les hommes, car c'est ce qui s'oppose à la nature. Pour résumer; la culture, c'est ce qui est acquis; la nature, ce qui est inné. Claude Lévi-Strauss soulève une limite à cette opposition: la prohibition de l'inceste. Celleci est universelle à toutes les sociétés humaines, même si sa définition varie; elle n'en est pas moins naturelle. De plus, l'inceste est socialement et juridiquement répréhensible. La prohibition de l'inceste est donc à la fois culturelle et naturelle. [...]
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