Le bonheur est un « état de la conscience pleinement satisfaite ». C'est un état d'esprit qui dépend de la façon dont on l'interprète. Ces dernières années, il y a eu un engouement pour le mesurer dû au sentiment des individus qui ne se sentent pas plus heureux malgré une augmentation de richesse et à l'exigence de plus en plus importante donnée à leur qualité de vie ; d'où la notion de développement durable. La question du bonheur intéresse désormais beaucoup de domaines de la société tels que la politique et l'économie. Mais on ne peut pas directement mesurer le bonheur du fait de sa subjectivité. C'est pourquoi ce sont des indicateurs complémentaires (complétés par des indicateurs économiques) qui mesurent la qualité de vie, le niveau des droits de l'homme, ou la qualité de la gouvernance pour apprécier le bonheur. Il en ressort que les individus les plus heureux sont dans les pays riches, sécuritaires, libres, égaux et tolérants. Ces qualités expliquent ainsi 63 % de la variation de bonheur. Le bonheur comprend aussi une dimension économique et sociale qui montre qu'il est un facteur positif pour la croissance mais aussi que la croissance contribue au bonheur.
Cependant la croissance ne fait pas le bonheur, ou plutôt comme le dit le dicton, « l'argent ne fait pas le bonheur ». On le constate dans les pays occidentaux où la satisfaction de vie de leurs habitants stagne depuis 30 ans malgré une croissance forte.
En effet, le PIB (Produit Intérieur Brut) est un indicateur imparfait. Cette divergence entre augmentation de la croissance et variation de la satisfaction personnelle des individus est due à deux motifs : d'une part, toute richesse est relative et d'autre part, il y a d'autres facteurs que la richesse pris en compte dans la satisfaction de vie.
[...] La baisse de bien- être provoquée par le chômage n'a pas que des explications financières, la baisse du statut social explique en effet deux tiers de l'écart de bien- être entre chômeurs et travailleurs. Cela touche aussi les employés par l'intermédiaire du sous-emploi qui les inquiète sur la conservation de leur emploi ( d'entre eux jugent le risque de perdre leur emploi important) et qui les rend soucieux par rapport à un taux de chômage élevé pouvant avoir des répercussions sociales et économiques importantes. Le chômage est la préoccupation la plus importante des Français et contribue donc bien à la stagnation de la satisfaction de la vie. [...]
[...] Groupe de référence Groupe sur lequel l'individu se base pour se composer une attitude, déterminer ses jugements, ses croyances, ses comportements. Il exerce donc une certaine forme de pression en faveur d'une conformité de comportement. Pouvoir d'achat En économie, le pouvoir d'achat d'un revenu donné est la capacité d'achat en termes de biens et services que permet ce revenu. En particulier, le pouvoir d'achat d'un ménage est la capacité d'achat que lui permet l'intégralité de ses revenus. Il dépend donc de la somme en question et du prix des biens et services. [...]
[...] De plus, ces tendances sont accentuées par les publicités qui incitent les individus à consommer davantage pour se différencier des autres. Mais les classements qui se font de plus en plus en fonction des performances et des caractéristiques et qui renforcent la comparaison sociale. Il en est de même pour la mobilité sociale qui a augmenté ces dernières années et a donc élargi le champ des aspirations des classes moins favorisées et de la population féminine. En exacerbant les aspirations de chacun, tous ces facteurs réduisent continuellement le bien- être. [...]
[...] Par ailleurs, le Canada élabore actuellement un nouvel indice du développement national autour de sept domaines : le niveau de vie, la santé, l'organisation du temps, l'éducation, la vitalité communautaire, l'environnement et la gouvernance. Ce nouvel indice pourrait être mis en œuvre en France. Il y a effectivement un indicateur qui a été appliqué au cas de la France : l'IBEE (Indicateur de Bien-Etre Economique) élaboré par deux économistes canadiens Lars Osberg et Andrew Sharpe. L'application de cet indicateur s'est faite sur la période 1980-2003. L'indicateur du bien-être économique appliqué au cas français L'IBEE est composé de quatre composantes : la consommation, les stocks de richesse, la pauvreté et la sécurité économique. [...]
[...] L'argent ne fait pas le bonheur Les premiers économistes distinguaient déjà le bonheur de la satisfaction des désirs (John Stuart Mill et Adam Smith).Cependant, une partie des économistes montre que le bien-être croit avec le revenu réel autant en micro-économie avec la théorie des choix du consommateur, qu'en macro-économie où on admet que la consommation détermine les niveaux de satisfaction de la population. L'OCDE a récemment publié une étude confirmant ce constat. Pour évaluer le bien-être on utilise des approximations, le revenu réel est le plus souvent utilisé. En plus des économistes qui déclarent que le revenu réel augmente avec la croissance, les gouvernements placent de même la croissance économique parmi leurs objectifs prioritaires pour le bien de leurs peuples. Pourtant certaines tentatives ont été mises en œuvre pour prouver que la croissance n'est pas un facteur croissant du bonheur. [...]
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