Toutes les enquêtes montrent l'inquiétude des citoyens des pays développés face à un environnement qui change très (trop ?) vite. En moins de vingt ans, la mondialisation a bouleversé modes de vie et de pensée, repères familiaux et professionnels, chamboulé la hiérarchie des valeurs. En France, la crise des valeurs est très forte.
Avant de nous interroger sur cette crise, il est utile de rappeler les sens des mots « crise » et « valeur ».
Le Larousse définit la crise comme une « phase difficile traversée par un groupe social ».
Le Trésor de la langue française définit la crise de plusieurs manières :
- Situation de trouble dans laquelle se trouve la société ou un groupe social et laissant craindre ou espérer un changement profond.
- Situation où les principes sur lesquels repose une activité sont remis en cause ».
Le terme « crise » trouve son origine dans le grec "krisis" qui signifie décision ou jugement. La crise représente une phase décisive d'une évolution, le moment où la trajectoire d'une évolution change de cours. La crise est ainsi le temps d'une décision inéluctable et mécanique provoquée par l'Histoire, par les déterminants de la vie politique, sociale, économique et culturelle.
[...] On pense à nous-mêmes avant d'imaginer sa vie avec les autres. De plus, l'intérêt pour la religion ayant diminué, les gens ne voient plus l'obligation de se marier. On est ensemble parce que l'on s'aime, puis on se sépare quand on ne s'aime plus. Avant, quand une femme tombait enceinte, elle était obligée de se marier avec le père de l'enfant sous l'influence de la société et de la famille La législation devenant plus souple, les couples divorcent très facilement. [...]
[...] On travaille chacun dans son coin. Le salarié, devant être polyvalent dans son domaine, ne délègue plus ses tâches de peur de paraître fainéant ou incompétent. Le système capitalisme a une part de responsabilité dans ces différentes conséquences. Le problème est que l'espace économique a envahi tous les autres : le politique, le scientifique, l'artistique Tout est produit à vendre. L'individu est aussi devenu un moyen au lieu d'être une fin. Son travail n'est plus pris en considération. Il n'est pas reconnu par ses maîtres, de ce fait il se sent perdu dans un monde sans identité. [...]
[...] L'école tente de transmettre un savoir et certaines valeurs républicaines comme le respect. Les groupes de paires quant à eux sont le monde dans lequel l'adolescent tente de s'affirmer. Et souvent dans un groupe, pour être accepté et s'affirmer, il faut suivre le même mouvement que les autres membres du groupe. Le fait que certains jeunes préfèrent filmer, avec leur portable, des scènes de violence plutôt que d'intervenir est un très bon exemple pour illustrer ce mouvement de faire comme les autres pour s'intégrer, ou même d'être meilleur que les autres. [...]
[...] Ils ont leur part de responsabilité sur la crise des valeurs. En effet, l'actualité telle qu'elle est rapportée par les médias est très souvent, ou presque toujours, de couleur sombre, mettant en avant ce qui ne va pas : guerres, catastrophes, crimes, violences, conflits Et cette actualité désespérante finit par engendrer une forme de mépris du monde, de découragement, voir cynisme. De plus, l'information est maintenant continue. Avant il y avait le journal de 13h et de 20h, aujourd'hui, c'est 24h/24. [...]
[...] Une crise de la valeur religion est en train de se mettre en place et se fait de plus en plus grande. De moins en moins de fidèles se rendent aux célébrations, la pénurie de prêtres est beaucoup plus grande que celles de médecins, les communautés religieuses se vident de leurs membres, les églises sont abandonnées, fermées et même détruites. Les lieux de culte sont devenus la cible d'un pillage quasi quotidien. Ainsi, en 2001, pas moins de 328 lieux de culte ont été pillés. [...]
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