Sciences économiques, crise de civilisation, valeurs universelles, crise spirituelle, méditation zen, Bouddha
Politiques, médias et intervenants sociaux évoquent souvent la question de la « crise de civilisation », constatant un effondrement du sens de l'existence chez certains de nos concitoyens et une perte des fondements et des valeurs qui donnent un sens à la vie. On parle beaucoup de crise financière, économique, politique, parfois donc de « crise de civilisation » mais on ne va pas souvent réfléchir à la racine. Comme si la crise était un accident et ne relevait pas d'un problème plus fondamental de la civilisation
[...] Les conditionnements sont multiples. La liberté intérieure elle-même n'est pas acquise. De plus, le karma résonne dans nos vies comme l'ensemble des conditionnements liés à nos actions passées. Le Bouddha aussi cherchait une libération des causes de la souffrance. La méditation zen permet d'approfondir ce qu'il en est réellement de notre rapport à la liberté. L'égalité est proclamée. Mais l'égalité des chances n'est pas acquise dans le système scolaire qui reproduit les inégalités sociales et souvent les renforce. La fraternité aussi est proclamée. [...]
[...] Passer à la télévision ? Promouvoir des valeurs universelles Les valeurs qu'il faut promouvoir sont celles de la solidarité, de la compassion, de la bienveillance ; le respect de l'environnement, celui des grandes règles éthiques universelles (ne pas tuer, ne pas voler, ne pas mentir mais être généreux, vrai, authentique, sincère). Il faut respecter la dimension profonde de son existence, veiller à rester lucide, ne pas se laisser intoxiquer, maintenir la vigilance. Les dangers sont ceux du désir, de l'avidité, du désir d'obtention. [...]
[...] La crise de la civilisation, c'est quoi ? Encore faut-il définir de quoi l'on parle. Qu'est-ce que la civilisation ? L'ensemble des institutions et des valeurs partagées par un groupe donné, par une société, qui permet aux individus qui le constituent de vivre ensemble de façon harmonieuse. Dans la France actuelle, on est dans une situation paradoxale. Les valeurs de la République sont en effet théoriquement partagées : liberté, égalité, fraternité. Mais ces valeurs ont souvent une dimension formelle qui n'arrive pas à s'incarner dans la vie de chacun. [...]
[...] La crise est véritablement spirituelle. Les gens ne sont plus connectés avec ce qu'ils sont en réalité. Il n'y a plus de compréhension profonde de ce qu'on est, un être spirituel qui a besoin de sens, de se réaliser. L'être humain ne peut pas se réaliser uniquement dans l'avoir : cela procure une insatisfaction qui confine à l'aliénation. Je suis insatisfait, je cherche à avoir plus mais ce n'est jamais satisfaisant parce que ce n'est pas là que se situe mon réel besoin. [...]
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