La culture apparaît sous ce jour comme l'unité dialectique de la norme et de la création, de la tradition et de l'innovation, comme une réalité témoignant du mouvement historique de l'humanité. Par conséquent, il importe lorsque l'on caractérise l'essence de la culture de bien voir qu'elle n'est pas seulement l'oeuvre des hommes mais qu'elle s'adresse aussi aux hommes, que l'homme n'en est pas seulement le créateur mais son principal résultat et n'existe que sous ce double aspect ...
[...] Braudel, dont la conception historico- sociologique s'oppose à celles de Spengler et de Toynbee qu'il appelle, non sans raison, comme en général tous les auteurs de systèmes et modèles philosophiques abstraits, des destructeurs de civilisation en s'opposant résolument à leurs grandes et naïves simplifications Selon Braudel, la conception de la culture et de la civilisation de Spengler est fort vulnérable, du fait qu'il laisse hors de son champ de vision le problème des liens des différents éléments de culture entre eux et, ce qui est particulièrement important, le problème de la liaison de ces éléments avec d'autres phénomènes de la réalité historique. Ces lacunes se forment dans la conception de Spengler parce qu'il fait abstraction de l'économie et des rapports sociaux. [...]
[...] L'indice principal, formateur de système, de la formation socio-économique et de la civilisation (dans sa troisième acception), le mode de production, peut naître dans le contexte de la formation (de la civilisation) antérieure, étant pour cette dernière un nouvel élément non formationnel. Quant au concept de culture, c'est, dans le sens large, un système établi de modes (ou de moyens et mécanismes) de vie des gens, combinés aux valeurs matérielles et spirituelles qu'ils ont créées. L'ensemble des modes de vie dans la sphère de la production sociale s'exprime par un système établi de phénomènes culturels sous-tendus par les rapports de production. [...]
[...] Rauzduel, L'Homme et la culture In Voies Livres, p bimestriel S73, Lyon, juin 1998. R. Rauzduel, L'Homme et la culture In Voies Livres, p bimestriel S73, Lyon, juin 1998. [...]
[...] Ces idées s'inscrivent dans les conceptions du socialisme national de originalité culturelle de la troisième voie de développement etc. A certains égards, ces idées rejoignent les conceptions religieuses, mais acquièrent souvent aussi une, valeur autonome. Le contenu de la culture s'y définit, généralement, à travers l'« esprit de solidarité le sens de la fraternité la cordialité, la tolérance, la capacité de compréhension réciproque, le respect, l'amour des hommes, l'esprit du bien et autres caractéristiques éthiques. L'orientation vers l'élément humain est prise pour fondement axiologique de la culture de la société, ce qui, à son tour, conduit à affirmer l'humanisme qui lui est propre contrairement au rationalisme aliénant du monde de machines et de calculs. [...]
[...] Ces problèmes et ces processus font de l'intégration des cultures une condition nécessaire du progrès culturel et social de l'humanité. Les tentatives d'appréhender dans leur ensemble les interconnexions et les influences réciproques du développement culturel et des autres facteurs du progrès humain montrent que bien des choses dépendent de la conception de ce qu'est la culture. Son orientation humaniste se manifeste de nos jours en ce qu'elle est définie elle-même à travers l'attitude envers l'homme et ses possibilités de développement dans la perspective communiste du progrès social. [...]
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