Le corps a de tout temps interpellé l'Homme. En effet, celui-ci est obligé de répondre à ses besoins biologiques pour pouvoir vivre et penser. Le corps est donc partout. Mais, selon les époques et les cultures, les façons de l'envisager mais aussi de l'instrumentaliser diffèrent fortement. Néanmoins, dans les sciences occidentales, l'étude du corps a longtemps été considérée uniquement dans une perspective biologique et par conséquent liée aux sciences naturelles.
Le corps dans une perspective sociale et culturelle a surtout émergé dans des contextes politiques. Ainsi, Marx et Engels se sont intéressés à l'instrumentalisation du corps et à sa place dans l'histoire sociale, mais ce sont principalement les études anthropologiques sur les différentes pratiques corporelles dans le monde, l'émergence de la psychanalyse, ainsi que le féminisme et les réflexions soulevées par la décolonisation qui commencèrent à poser la question d'un corps déterminé par le social. Cette constatation permet alors d'ouvrir un nouveau champ d'investigation insoupçonné jusqu'alors.
[...] Le corps comme mesure de toute chose Naturalistic views ( ) deserve to be seen as a coherent approach as they share an analysis of the body which views it as the pre-social, biological basis on which the superstructure of the self and society are founded. ( ) the capabilities and constraints of human bodies define individuals, and generate the social, political and economic relations which charaterize national and international patterns of living Les perspectives biologique et sociobiologique envisagent la corporéité dans sa subordination à la nature. [...]
[...] Ainsi, le corps occidental serait le fruit d'un processus de socialisation. Selon les circonstances et les personnes avec lesquelles il va entrer en interaction, les comportements d'un même individu seront très différents, codifiés d'après sa société, voire même son groupe social. I Amazonie[10] Les sociétés amazoniennes étant animistes, la définition des frontières du corps humain ne serait pas posée aux limites biologiques du corps comme en Occident, mais déborderait sur le règne animal. De plus, la perspective du corps est relationniste. [...]
[...] Le clivage public/privé s'accentue de plus en plus, modifiant la structure psychique de l'homme. Ainsi, l'habitude de cracher considérée auparavant comme naturelle voire nécessaire, devient l'illustration d'un manque de respect, ce qui, selon l'auteur, est un exemple typique de la plasticité ( ) psychique Aussi la vraie question ne serait pas pourquoi les hommes changent leurs comportements et leurs affects mais pourquoi les formes de la vie humaine se modifient. II.2. Robert Hertz Le texte de Robert Hertz sur la prééminence de la main droite est un texte clef dans l'évolution du concept d'anthropologie et la sociologie du corps. [...]
[...] Quoi qu'il en soit, il semble difficile d'étudier le corps en dehors de son contexte social. De nombreux auteurs s'accordent pour affirmer que c'est le social qui crée le corps, ce qui explique en partie les divergences qui existent dans la perception du corps et la façon de se comporter selon les différentes sociétés. Mais ce qui semble évident au terme de cette étude, c'est que le corps a un rôle dans la société. La société se construit ainsi notamment à partir des besoins biologiques de l'Homme. [...]
[...] Imaginaire du corps dans la techno-science Usages culturels du corps, Paris, L'Harmattan :149 LE BRETON, David (1992) La sociologie du corps Que sais-je, Presses Universitaires de France, Paris : 114 ELIAS, Norbert (1994 (1939)) Part Two : Civilization as a Specific Transformation of Human Behavior in The Civilizing Process : The History of Manners and State Formation and Civilization Oxford, Blackwell :155 Ibid. :166 Ibid. :228 HERTZ, Robert (1970 (1909)) La prééminence de la main droite. Etude sur la polarité religieuse in Sociologie religieuse et folklore. [...]
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