"Des lors qu'on est parent, il y a des devoirs qu'on ne peut esquiver, des obligations qu'il faut remplir, quel qu'en soit le prix" (Paul Auster, 1994). Les parents, en charge d'assurer la protection et le développement de l'enfant, doivent également le préparer à différentes notions et valeurs qu'exigent de lui la société.
Ainsi, si l'on se base sur un aspect juridique des termes, les devoirs parentaux appartiennen "aux père et mère jusqu'à la majorité ou l'émancipation de l'enfant pour le protéger dans sa sécurité, sa santé et sa moralité, pour assurer son éducation et permettre son développement, dans le respect dû à sa personne" (Article 371-1, LOI no 2002-305 du 4 mars 2002 relative à l'autorité parentale) (...)
[...] En développant ce pôle éducatif, la transmission de capitaux remplacera l'héritage d'un patrimoine. Finalement, cela aura pour conséquence une disparition progressive de l'aristocratie et des classes sociales où la transmission de patrimoine était fondamentale. La notion d'éducation et de l'importance de l'enfant comme période fondamentale (Ariès, 1974) est donc un construit social qui date du Moyen-âge entre les classe supérieurs ayant accès au pouvoir et les classes moyennes représentées par les chevaliers. En légitimant cette éducation et en la bureaucratisant, l'ensemble de la société pourra ensuite y avoir accès. [...]
[...] A partir des années 70, les relations de la parentalité se sont organisées autour de la société moderne. Cette dernière est marquée par une recherche d'égalité entre les conjoints (Jane Mejias). La femme devient l'égale de l'homme, ou tente d'abord de le devenir. Partant des classes les plus aisées, les femmes tentent d'imposer une vision d'elle à l'égale de leur mari. Puis, par le biais de la presse notamment, les femmes pourront clarifier ses pensées confuses et les légitimer. Cependant, cette légitimation n'est possible que par l'origine sociale de ses femmes : les classes supérieures. [...]
[...] A l'époque féodale, les relations de la parentalité se sont organisées autour d'une société rurale traditionnelle. Nous retrouvons dans cette société un exemple parfais de la domination masculine de Bourdieu et de sa vision androcentrique Le père jouit seul de la puissance paternelle et règne sur sa femme, ses enfants et ses domestiques. Son pouvoir est fondé sur le droit canon de l'Eglise et sur le mariage (Jane Mejias, 2005). L'Eglise définit l'ordre familial où la mère s'apparente à la vierge, le père au seigneur et le fils au christ. [...]
[...] Finalement, le statut de patriarche reste profondément ancré. Parallèlement, les guerres mondiales entraînent un besoin de qualification féminine puisque les hommes sont sur le champ de bataille. Ce besoin est vital à la société, sans évolution du statut féminin et de leur qualification professionnelle, la société n'aurait pu survivre. Ainsi, un certain de réforme apparaissent comme la création du baccalauréat féminin en 1919. Cette scolarisation et le travail des femmes amènent à un changement des modifications du droit civil et de la famille (Lenoir, 2003). [...]
[...] Propre à chaque groupe social, et souvent originaire d'une lutte entre ces deniers, la famille accorde bien plus de valeurs que le formule le droit civil. Finalement, les parents auront à cœur de véhiculé les valeurs et caractéristiques propres à leur groupe social. Il serait intéressant d'appréhender la période qui suit les études, celle où les agents sociaux se font reconnaitre concrètement par leurs pairs. Cette dernière ne pourrai-t-elle pas être perçue comme une synthèse des devoirs parentaux. Bibliographie : AUSTER Paul, (1994), Léviathan, Editions Actes sud, coll. Babel p. [...]
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