Cette montée de l'individualisme, qui entraîne un sentiment de liberté, souffre d'une grande instabilité et d'une incertitude des constructions sociales. C'est pourquoi le couple d'aujourd'hui est instable et cette fragilisation du lien conjugal est le prix à payer pour la mobilité sociale : le travail et l'émancipation de la Femme ont entraîné des mutations de l'identité féminine, mais aussi de l'identité de couple. Ce processus de socialisation secondaire (Kaufmann, Dubar) se fait au travers la relation conjugale et peut paraître contradictoire lorsqu'on parle de l'émancipation de la Femme et du rôle d'épouse et de mère dans la famille. Cette idée de rôle, (qui est le système d'attente partagé concernant un certain nombre de tâches prescrites par la société), reste forte et établie. Toutefois l'individu préserve son identité, en la gérant de façon personnelle, et par une bonne gestion, réduit les écarts identitaires pour tenter de trouver l'équilibre interne.
[...] La mise en couple est plus un sacrifice pour la femme que pour l'homme Pour De Singly, il est important de rappeler que si la femme se construit au travers le couple, elle le fait aussi au travers le statut social de son mari. Mais le mariage transforme les femmes, et à moindre mal les hommes, car il existe une différenciation sexuée des valeurs sociales : le statut de la femme est subordonné à la position sociale de son mari. [...]
[...] La transformation des ressources de sa partenaire en nouveau capital augmente non seulement l'estime de soi de la femme, mais aussi la valeur sociale du couple et par conséquence du mari. La transformation de ces ressources se fait en deux étapes indispensables et indissociables : la reconnaissance par autrui de cette ressource, et l'introspection de cette reconnaissance en estime de soi. L'importance accordé par le compagnon aux ressources potentielles de sa compagne, permet de compenser un manque intérieur et rétablit la cohérence entre l'estime de soi et le capital social. [...]
[...] La femme est jugée sur ses capacités à assumer les rôles établis au sein du couple. Cette pression sociale forge l'identité de la femme, qui se sent (consciemment ou inconsciemment) obligée d'adhérer à des rôles spécifiques : quelle femme laisserait l'entière responsabilité de l'éducation de ses enfants à son mari ? (elles doivent être exceptionnellement peu nombreuses, alors que le contraire n'est pas rare). La pression sociale qui oblige aujourd'hui à être de bons parents aimants et disponibles, pointe toujours du doigt la mère absente et beaucoup moins le père qui travaille. [...]
[...] La négociation et la prise de décision rétablit un équilibre entre le mari et la femme dans le pouvoir, les ressources culturelles, la charge du travail domestique, et l'accès au travail salarié. L'accession de la femme au travail professionnel permet un remaniement des rôles domestiques. Ainsi l'idée nouvelle d'égalité entre hommes et femmes dans tous les domaines de la société suggère logiquement que les tâches ménagères doivent être partagées équitablement (Kaufmann p92 ).La mise en place d'un partage égalitaire semble difficile : la répartition du chacun son tour poussant au comptage difficile et délicat et met à mal le concept de don de soi. [...]
[...] Question de recherche : Comment se construit l'identité féminine au sein du couple ? Préambule : Concernée par le droit des femmes, j'ai choisis ce thème afin de clarifier la position de la Femme dans une société qui prétend à l'égalité des sexes, et plus particulièrement dans le couple. Ayant tout d'abord opté pour un thème sensiblement différent centré sur la soumission (volontaire ou involontaire) de la Femme, mes lectures m'ont conduit à me poser des questions sur le couple. [...]
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