Depuis le milieu du XXème siècle, le taux d'équipement des ménages en divers biens durables a considérablement augmenté. Ainsi en 1983, plus de 90 % des ménages étaient équipés de téléviseur contre moins de 20 % en 1961. Cette consommation accrue de certains biens de consommation durable peut être qualifiée de consommation de masse. La consommation de masse est la généralisation de la norme de consommation selon laquelle la majorité des ménages s'équipe en différents biens de consommation durable et cherchent l'épanouissement personnel par la consommation. Ce phénomène a touché l'ensemble des pays industrialisés depuis les révolutions industrielles. Mais c'est surtout pendant les 30 glorieuses que l'on observe, notamment en France, une hausse fulgurante du taux d'équipement des ménages. Les 30 glorieuses ont marqué le passage en Europe vers la société de consommation. La consommation devient ainsi l'objectif principal des individus. La question que l'on se pose est la suivante : « Une consommation accrue est elle toujours un facteur de mieux pour les individus ? » Répondre à cette question revient à chercher les conséquences à la fois positives et négatives d'une hausse de la consommation sur le mode de vie des individus. Ainsi après avoir montré qu'une consommation accrue est un facteur de mieux-être pour les individus, nous analyserons ces effets négatifs.
[...] Cette hausse de la qualité de vie, due notamment à un meilleur équipement, entraîne une modification du genre de vie, c'est à dire de l'ensemble des manières de vivre caractérisées par les conditions matérielles d'existence et l'organisation de la vie quotidienne, vers une direction jugée meilleure. Le progrès technique stimulé par une consommation accrue, suscite le désir chez le consommateur. Le désir fait que l'on considère l'objet désiré comme une source de plaisir ou de contentement voire de bonheur. L'élévation du niveau de vie des ménages entraîne une sensation de bonheur. Cependant ce bonheur généré par une richesse plus élevée est éphémère. [...]
[...] État-providence en mettant en place un système de protection sociale protège les individus d'un certain nombre de risques. Les risques les plus fréquemment couverts par l'état Providence sont la vieillesse, la maladie et le chômage. Mais on peut s'imaginer que l'État-providence déborde largement ces domaines, pour assurer à chacun la couverture d'autres droits ( logements, études, etc.) Ce système permet d'assurer une redistribution : des biens portants vers les autres, des jeunes vers les personnes âgées, des travailleurs vers les chômeurs. La consommation permet à travers ce dispositif de réduire en partie les inégalités. [...]
[...] La consommation de masse, en donnant un débouché à la production de masse, engendre une pression forte des producteurs sur les consommateurs pour capter ce pouvoir d'achat susceptible d'être utilisé de mille et une manières . C'est le rôle que va joué la publicité, la mode, mais aussi le jeu de différenciation, etc. Les besoins de l'homme sont sans cesse manipulés par cette société productiviste qui se doit de créer une insatisfaction permanente. La société ne satisfait pas les besoins croissants de ses membres car elle doit créer le manque. [...]
[...] Dans cette société que l'on peut appeler société de consommation, le consommateur pense être roi. Mais en réalité c'est tout le contraire. Le consommateur pensait que par ses achats sur le marché, par son choix d'un produit plutôt qu'un autre il déterminait la rentabilité des biens et allait même jusqu'à donner des ordres aux producteurs par l'intermédiaire du marché. Le consommateur croyait que les producteurs lui étaient soumis Mais la réalité est toute autre, ce sont les producteurs qui tendent à être souverains à partir du moment où les produits et procédés de fabrication deviennent complexes. [...]
[...] Une hausse de la consommation suppose une hausse de la production. Elle entraîne donc indirectement une dégradation de la nature pour produire plus provoquant ainsi une dégradation de la qualité de vie des individus. Les entreprises cherchent à produire toujours plus et plus vite et cela aux dépens des équilibres naturels. En effet une production croissante à pour conséquences l'épuisement des ressources naturelles, la disparition de la biodiversité mais aussi un grand nombre de nuisances ( sonores . ) et pollutions ( terres, eaux, air ) qui atteignent directement le bien- être des individus. [...]
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