Toute communauté ou tout groupe a besoin de règles, visibles ou invisibles, pour pouvoir fonctionner. Dans ce sens, la famille comporte elle aussi ses règles bien souvent implicites qui deviennent explicites que lorsqu'elles ne sont pas respectées. Le milieu familial se caractérise par son autarcie, à savoir qu'il peut exister seul, possède ses propres règles et est en tout point différent d'un autre. Or, c'est bien cette organisation que les adolescents contestent, ne comprennent souvent pas sur quoi est basé l'ordre établi. En effet, la vie commune et son harmonie sont nécessairement fonction du respect de chacun et de l'adhésion de groupe à un certain cadre, une reconnaissance des règles communes (...)
[...] Or, c'est bien cette organisation que les adolescents contestent, ne comprennent souvent pas sur quoi est basé l'ordre établi. En effet, la vie commune et son harmonie sont nécessairement fonction du respect de chacun et de l'adhésion de groupe à un certain cadre, une reconnaissance des règles communes. C'est ainsi que de nombreux conflits familiaux vont éclater. On voit par exemple que le simple repas familial est parfois méprisé par les adolescents alors qu'il constitue un pilier des règles de vie au sein de la famille pour les parents. [...]
[...] Un autre cas de figure réside dans la cohabitation mère-fils. Celle- ci est également épineuse quand le père est absent car le fils, en l'absence de freins à sa rivalité naturelle envers la personne du sexe opposé, ici sa mère, va dériver vers une forme de domination malsaine. De plus, l'homme en devenir a besoin d'une image masculine, une référence pour s'y identifier et donc se trouver une image de l'homme qu'il veut ou peut devenir. Ici également on comprend aisément l'importance de l'image que va donner la mère de ce père absent car cette représentation va permettre à l'enfant de vivre ce rapport d'une façon ou d'une autre. [...]
[...] Au travers de cette prise de conscience, le parent permet ainsi à l'adolescent de posséder une entière connaissance des choses et lui permet également de pouvoir s'adapter à la situation et ne pas sentir que celle-ci lui est simplement imposée. Enfin, la relation père-fils est également un cas de figure possible. Le problème reste cependant le même car il n'y a pas de degré de besoin de l'un des deux parents par rapport à l'autre. La frustration liée donc à l'absence de la mère est tout aussi importante que l'absence du père. De plus, les reproches et conflits vécus avec la parent présent vont forcément avoir des conséquences au niveau éducatif. [...]
[...] Or, les échanges et les interactions entre parents et enfants sont indispensables même s'ils donnent lieu à des conflits car mieux vaut un dialogue difficile que l'absence totale de dialogue. Le seul fait de refuser d'assister au repas de famille n'est donc pas une chose futile et a parfois des causes plus profondes qu'un simple rejet d'autorité. Contrairement à l'image du repas familial et sa volonté d'harmonie ou de communion familiales, la chambre à coucher reste toujours le sanctuaire, le territoire privé par excellence. Parfois, celle des parents est encore interdite aux enfants. [...]
[...] Les relations mère-fille sont réputées délicates en général, de même que les relations père-fils car elles sont construites à la fois sur la compétition et sur l'identification par rapport au sexe opposé. Nous ne sommes pas sans connaître la période transitionnelle de l'oedipe nécessaire à la construction de l'individu mais qui est à l'origine de beaucoup de conflits pour les membres du même sexe. De même, se cherchant une nouvelle identité adolescente et cherchant à l'affirmer voire à l'imposer, l'adolescent s'exprime la plupart du temps en rivalité parce qu il allie pouvoir, autorité et reconnaissance d'une personne comme adulte responsable ou comme personne mature. L'adolescent revendique sa place par le conflit. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture