Pap Ndiaye a étudié les populations noires de France, La "condition noire", en tant que minorité. Historien américaniste, sa formation lui fut utile pour étudier la France (aller au-delà des limites géographiques). Il a tenté de traiter la figuration noire comme un sujet d'Histoire et de Sociologie, sans ajouter un travail supplémentaire à toute la dimension cumulative des précédents portant sur le même thème (...)
[...] : L'expérience sociale d'être considéré comme noir (être regardé comme étant noir). Cette perspective de construction sociale est attentive aux variations spatio-temporelles. Aux USA, il existe une bipolarisation raciale (noir ou blanc), seules la Louisiane et la Nouvelle- Orléans possèdent la notion de métis (mulato). Malcom X serait métis pour nous, au Ghana il est vu comme blanc. Néanmoins, un noyau dur est résistant : les noirs ayant une peau très foncée. Voyager permet d'avoir des expériences différentes par rapport à sa propre société, d'avoir un regard porté sur soi différent. [...]
[...] Cependant, ceux-ci sont anticonstitutionnels depuis 1978, seulement il est bon que la diversité soit favorisée. Celle-ci a permis l'entrée dans des universités prestigieuses et l'accès à la fonction publique pour les noirs. Mais, elle ne prend pas en compte les plus pauvres. Le monde des classes moyennes est toujours encastré dans des ghettos. Cependant, ils se sont empirés : il n'y a plus de stratification sociale (fin des classes supérieures depuis les années 70). Les politiques sociales furent abandonnées. En France, la gauche suit la politique des classes marxistes. [...]
[...] La notion de minorité est abordée à partir de la signification nord- américaine : l'école de Chicago avec Yang et Louis Virt (1945). Le sens européen est teinté du cadre impérial alors qu'aux USA, il prend davantage la signification d'un ghetto, d'un groupe de personnes moins unies par leur projet que leur expérience de la stigmatisation. Le sens de minorité s'est déplacé de l'Europe aux États-Unis. La notion de ghetto relève du Moyen-âge et des juifs italiens. Ce sont des quartiers délimités, spécifiques par leur enfermement, où les difficultés socio-économiques sont communes. New-York et Chicago sont des ghettos noirs. [...]
[...] - Le rôle de la discrimination positive au Brésil ? Le cas du Brésil est comparable à celui de la France : ils mettent de côté la discrimination au nom d'un universalisme (républicain pour la France, multi-ethnique pour le Brésil). Il n'y a pas de discriminations raciales, même si des études récentes montrent la difficulté d'être noir : c'est une discrimination positive. L'action positive est différente de la politique d'égalité des chances : cette dernière nécessite la prise en compte de handicaps et d'agir en conséquence. [...]
[...] Les historiens du Whiteness (tel Jacobson) étudient les blancs de couleur. L'entre deux guerres s'est vu déracialisé : devenir blanc. Le mot anglo-saxon fut inventé en 1870 pour distinguer les WHASP des autres blancs. Ce n'est qu'à partir du milieu des années 30 que les caractéristiques italiennes, irlandaises, etc, se noient parmi les blancs. C'est le processus de racialisation et de déracialisation des sociétés, de constitution et déconstruction d'une minorité. Les juifs furent racialisés en France dans l'entre deux guerres (création d'une généalogie de race les ramenant aux africains). [...]
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