Goffman est un sociologue américain d'origine canadienne, appartenant à l'Ecole de Chicago. Dans son ouvrage, Les Rites d'interaction (1974), il se donne pour dessein de décrire les différentes interactions qui se créent au quotidien entre les individus et de dévoiler les différents comportements qui en découlent. Son travail sera donc centré non sur l'individu lui-même, mais sur les interactions entre les individus, afin de découvrir la trame qui sous-tend l'ordre social. Pour cela, il va adopter la méthode ethnologique qui caractérise l'Ecole de Chicago et va « s'infiltrer » en quelque sorte dans le milieu qu'il se propose d'étudier.
A la suite de Durkheim, il va donc démontrer que les comportements humains sont liés à une réalité sociale commune à un moment donné et dans un lieu donné. Aucun acte social ne peut être compris s'il n'est pas situé par rapport aux autres faits. C'est ce lien ou cette dépendance des différentes expériences sociales que l'auteur appelle interaction.
[...] Plus encore, chaque situation ou chaque personne peut mobiliser un ou plusieurs cadres selon les objectifs du moment. La personne qui passe d'un cadre à l'autre va donc devoir se plier aux exigences du nouveau cadre : endosser un nouveau rôle et adopter un jeu de langage approprié à la situation. Mais il ne suffit pas de choisir, le cadre, d'endosser le bon rôle, il faut aussi choisir le jeu de langage le mieux approprié à la situation. GOFFMAN Erving, in Les Rites d'interaction, éd.de Minuit, Paris p46/47. [...]
[...] Empruntant la notion de cadre à l'anthropologue Gregory Bateson, Goffman va expliquer comment toute expérience, en plus du fait qu'elle est en interaction continue avec les autres expériences, obéit à plusieurs mises en scène ou cadrages qui ont pour but en premier lieu de représenter la réalité, et ensuite d'orienter ou d'influencer éventuellement les comportements des individus. Goffman nous rappelle que pour «identifier un événement parmi d'autres (il faut) faire appel, en règle générale, et quelle que soit l'activité du moment, à un ou plusieurs cadres ou schèmes interprétatifs tout événement ne prend donc sa signification que placée dans un cadre précis. Pour expliciter son idée, il nous donne une définition détaillée des cadres et que nous tentons donc de synthétiser. [...]
[...] Les cadres que nous utilisons au quotidien sont appelés cadres primaires; primaires parce qu'ils n'ont fait l'objet d'aucune modification ni d'intervention humaine. Le cadre primaire nous dit l'auteur, est celui «qui nous permet, dans une situation donnée, d'accorder du sens à tel ou tel de ses aspects, lequel serait autrement dépourvu de signification» ; c'est ce cadre-là que nous mobilisons à chaque fois que nous accomplissons un acte de la vie (nous sommes parents dans le cadre familial, étudiants face à nos professeurs, etc.) Dans ces cadres primaires, Goffman distingue deux autres types de cadres : des cadres naturels, déterminés par des lois immuables (catastrophes, naissances monstrueuses, etc.) et les cadres sociaux qui eux, sont régis par des règles et des objectifs sociaux. [...]
[...] A partir donc de cette réflexion qui met en relation tous les faits, Goffman va penser la vie sociale comme un théâtre où les gens endossent des rôles différents selon le lieu et le moment où ils se trouvent. Les faits des uns apparaissent alors intimement liés à ceux des autres. Le but du jeu dans cette relation qui s'instaure entre les individus étant toujours de ne pas faire d'erreur et de se comporter avec autrui de telle façon à «garder la face» et à sauvegarder celle des autres. Pour l'auteur, «l'individu tend à se comporter en fonction du caractère public de sa conduite. [...]
[...] Les concepts de cadre et d'interaction selon Goffm an L'interactionnisme Les concepts de Cadre et d'interaction selon Gofmann. Goffman est un sociologue américain d'origine canadienne, appartenant à l'Ecole de Chicago. Dans son ouvrage, Les Rites d'interaction (1974), il se donne pour dessein de décrire les différentes interactions qui se créent au quotidien entre les individus et de dévoiler les différents comportements qui en découlent. Son travail sera donc centré non sur l'individu lui-même, mais sur les interactions entre les individus, afin de découvrir la trame qui sous-tend l'ordre social. [...]
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