Le 12 septembre 2012, dans une interview, Michel Pinçon-Charlot déclare : « les cadres, les professions libérales et les patrons, qui constituent 13 % de la population active, sont représentés à plus de 81 % à l'Assemblée. Ce sont des favorisés qui votent des lois pour leur propre classe sociale ». Ce dernier terme date du XIXe siècle, durant lequel Karl Marx, penseur et économiste allemand, à l'origine du courant politique communiste, livre une analyse fondamentale de la structure sociale. Selon lui, la société serait composée de deux grandes classes sociales, c'est à dire de deux groupes d'individus partageant une même position au sein des rapports de production, ce qui forme une classe « en soi », et ayant conscience d'appartenir à un même groupe et d'avoir des intérêts communs, ce qui forme une classe « pour soi », face à un adversaire commun contre lequel ils sont en lutte. Il nomme ces deux véritables groupes sociaux les « bourgeois » et les « prolétaires », soit les patrons et les ouvriers, les premiers exerçant une domination sur les seconds. Les prolétaires forment également pour Marx une classe « révolutionnaire », qui souhaite prendre le pouvoir pour ensuite abolir classes sociales, conflits et rapports de domination, pour arriver à une société communiste sans propriété privée.
[...] Effectivement, si l'on a pu observer une moyennisation depuis la fin des années 1950, on a également pu assister à un renforcement des inégalités à partir de la fin du XXe siècle. Ainsi, à la fin des Trente Glorieuses, la France doit faire face à un ralentissement économique, accompagné du développement d'un chômage de masse et d'emplois précaires touchant de plus en plus les catégories les plus défavorisées, les travailleurs les moins qualifiés, vulnérables face à la mondialisation et au progrès technique, et désavantagés face à un partage de la Valeur ajoutée orienté vers les profits et non vers les salariés. [...]
[...] On peut ainsi apercevoir cette lutte entre classes au travers de manifestations contre le patronat, organisées notamment par les syndicats comme la CGT, ou au travers des grèves. Les salariés expriment par exemple leur mécontentement face aux licenciements, aux mauvaises conditions de travail, aux salaires qu'ils considèrent comme trop bas. En effet, les ouvriers et les patrons ne semblent pas avoir la même vision du monde du travail encore actuellement, ce qui entraîne de nombreux conflits. Par exemple, en octobre 2012, des manifestations regroupant de nombreux ouvriers sont organisées dans 8 villes de France, dont Paris, à l'appel de la CGT, pour entre autres contester contre les 8000 suppressions de postes et la fermeture d'un site prévues par le groupe PSA Peugeot Citroën. [...]
[...] Effectivement, de plus en plus d'élèves sortent du système scolaire diplômés, et avec des diplômes de plus en plus élevés ; or si le nombre d'emplois qualifiés a certes augmenté lui aussi, sa hausse a été moins rapide. On observe donc en France une surenchère des diplômes, une véritable "inflation" des diplômes, qui a pour conséquence ce déclassement scolaire. C'est-à-dire qu'un grand nombre d'individus se retrouvent à occuper un emploi dont la qualification requise est inférieure à la qualification qu'ils ont acquise. Ainsi des actifs sortis du système scolaire français depuis 3 ans sont surqualifiés par rapport à leur poste. [...]
[...] Le concept de classes sociales est-il réellement pertinent pour comprendre la société française d'aujourd'hui ? Le 12 septembre 2012, dans une interview, Michel Pinçon-Charlot déclare : les cadres, les professions libérales et les patrons, qui constituent de la population active, sont représentés à plus de à l'Assemblée. Ce sont des favorisés qui votent des lois pour leur propre classe sociale Ce dernier terme date du XIXe siècle, durant lequel Karl Marx, penseur et économiste allemand, à l'origine du courant politique communiste, livre une analyse fondamentale de la structure sociale. [...]
[...] Le concept de classes sociales est-il réellement pertinent pour comprendre la société française d'aujourd'hui ? Alors que l'analyse de Karl Marx pourrait sembler obsolète dans un premier temps, elle peut néanmoins encore se révéler efficace pour rendre compte de la structure de notre société. L'analyse en termes de classes sociales de Karl Marx peut tout d'abord être remise en cause. On observe premièrement depuis les années 1970 un déclin de la classe ouvrière pouvant être l'objet de cette remise en question. [...]
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