Les sociologues utilisent depuis de très nombreuses années le concept de classes sociales pour différencier les individus de la société. Ainsi, ils s'en servent pour étudier et analyser le fonctionnement de celle-ci et des personnes la composant via des systèmes comme la grille des professions et catégories socio-professionnelles (PCS) de l'INSEE.
Le concept de classe sociale lui-même se définit comme un regroupement d'individus qui se ressemblent sur divers plans (métier, revenu, comportements sociaux...).
Quels aspects des trente glorieuses témoignent d'un effacement des classes sociales ? En quoi ce concept n'a-t-il pas perdu toute pertinence aujourd'hui ? (...)
[...] Quels aspects des trente glorieuses témoignent d'un effacement des classes sociales ? En quoi ce concept n'a-t-il pas perdu toute pertinence aujourd'hui ? Nous allons voir quels facteurs des trente glorieuses expliquent l'affaiblissement des classes sociales, puis nous démontrerons que ce concept semble rester viable aux yeux des sociologues actuels. Un terme qui tombe en désuétude durant les trente glorieuses Les trente glorieuses sont marquées par une croissance économique forte, porteuse de nombreuses améliorations des conditions de vie de la population, en particulier les ouvriers qui représentaient la classe sociale la plus nombreuse au lendemain de la seconde guerre mondiale. [...]
[...] C'est pourquoi la classe sociale bourgeoise n'a pas disparu malgré les trente glorieuses, elle a même conservé son élitisme. Ainsi, le concept de classes sociales regagne depuis la fin des trente glorieuses un intérêt certain dans le sens où les inégalités tendent à réapparaître et où le mérite n'est pas toujours récompensé. Les bourgeois ont conservé leur domination sur la société tandis que les classes moyennes peinent à acquérir un niveau de vie meilleur à cause notamment de diplômes dévalorisés et du chômage. C'est pourquoi ce concept est ainsi à nouveau viable. [...]
[...] Également, le droit de vote démocratique (dont les femmes en 1944) permet à chacun d'avoir une influence politique, quel que soit son niveau de vie. C'est pourquoi ce processus de moyennisation, caractérisé par la réduction de l'écart entre les classes sociales, se ressent dans la société. Une uniformisation des modes de vie touche alors la société. L'augmentation des salaires, l'omniprésence des médias et de la consommation de masse masque les différences entre les personnes, tout en rapprochant drastiquement les comportements sociaux. [...]
[...] Le fait que de nombreux aspects tels l'éducation, la culture, les conditions de travail décentes et la politique ne soient plus réservés à une élite dominante le prouve. Cependant, l'après- trente glorieuses fait réapparaître les inégalités et le concept de classe sociale semble aujourd'hui reprendre un intérêt certain pour les sociologues. II) Une résurgence de la notion depuis les années 80 : la montée des inégalités La période suivant les trente glorieuses jusqu'à l'heure actuelle est caractérisée par un marasme économique qui se ressent dans un grand nombre de secteurs de la société, en particulier l'emploi. [...]
[...] Pour Marx, ces personnes forment une classe en soi lorsqu'elles occupent la même place dans les rapports de production, et une classe pour soi lorsqu'ils ressentent une conscience de classe où ils défendent ensemble leurs intérêts. Pour Weber, les critères de ce concept sont au nombre de trois : économique, social et politique, l'un pouvant influencer sur les autres. La société, pour les sociologues, est ainsi divisée en groupes distincts les uns des autres. Durant les trente glorieuses, de 45 à 75, nous avons assisté à une déclinaison de ce concept : les classes sociales tendaient à disparaître. [...]
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