Violences conjugales, fragilisation du lien social, Covid-19, confinement, socialisation des agresseurs, autonomie financière, familles d'accueil, délinquance, désocialisation des victimes, emprise de l'agresseur
Au Moyen-Âge, le droit de correction marital autorisait le mari à infliger des châtiments corporels à sa femme, mais sans "profusion de sang". Depuis le Moyen-Âge, la peine de mort a été abolie, la médecine et les sciences sociales ont été profondément modifiées, des lois contre la violence au sein du couple ont été promulguées, et pourtant, 35% des femmes dans le monde ont subi des violences physiques et/ou sexuelles de la part de leur conjoint. D'après le Sénat, "la violence conjugale est la violence exercée par l'un des conjoints sur l'autre, au sein d'un couple s'inscrivant dans un rapport de domination et se distinguant des disputes conjugales entre individus égaux. Elle s'exprime [entre autres] par des dommages psychologiques ou physiques, voire un isolement social pouvant aller jusqu'à la mort".
[...] Aussi, les violences conjugales ont un impact sur les témoins, et tout particulièrement les enfants. En effet, d'après solidarité-femme des jeunes délinquants ont vécu dans un foyer familial violent. Outre la reproduction du schéma de violence qu'ils ont subie ou à laquelle ils ont assisté, les enfants présentent plus de problèmes de santé comme des retards de croissance, des allergies, des troubles ORL, des troubles du sommeil ou de l'alimentation et des phobies (scolaire, angoisse de la séparation . Ces problèmes de santé peuvent entrainer une exclusion des instances de socialisation ou une absence de liens sociaux qui peut ensuite causer des troubles psychologiques graves ou des accès de violence. [...]
[...] Ce point est essentiel, car, c'est précisément parce que les victimes ne savent pas où aller qu'elles restent avec leur bourreau. D'autre part, une nouvelle loi protège l'autonomie financière des femmes en obligeant les banques à leur ouvrir un compte bancaire nominatif pour qu'elles puissent recevoir leur salaire, afin de faciliter leur autonomie financière en cas de conflit conjugal. Malheureusement, ces mesures ne sont pas imparables puisque c'est précisément la séparation qui est le mobile principal des féminicides (dans 35% des cas en France). [...]
[...] En effet, le Docteur Hirigoyen analyse les ressorts de la violence dans le couple et explique que bien avant les bousculades et les coups, il y a une escalade de comportements abusifs et d'intimidations. D'après l'Organisation de la Santé, ces derniers sont causés par différents facteurs de risques : le faible niveau d'instruction, l'exposition à la violence pendant l'enfance, les troubles de la personnalité antisociale chez l'homme (ce qui comprend le manque d'empathie, l'impulsivité . ou encore l'usage nocif de l'alcool ou autres drogues qui peuvent causer un sentiment de manque ou d'incontrôlé. Cela n'exclut donc aucun milieu de la société. [...]
[...] Enfin, les enfants témoins souffrent de l'instabilité de leur situation familiale. En considérant la famille comme la première instance de socialisation, il est nécessaire de mettre fin aux violences conjugales afin de réduire la violence à l'échelle de la société. Malheureusement, les phénomènes d'entre-soi et d'exclusions ont été exacerbés par la crise de la Covid-19 et des confinements, ce qui a causé une hausse des violences : les associations d'aide aux victimes annoncent une hausse de 36% des plaintes en 2020. [...]
[...] Comment les violences conjugales fragilisent-elles le lien social ? Au Moyen-Âge, le droit de correction marital autorisait le mari à infliger des châtiments corporels à sa femme, mais sans profusion de sang . Depuis le Moyen-Âge, la peine de mort a été abolie, la médecine et les sciences sociales ont été profondément modifiées, des lois contre la violence au sein du couple ont été promulguées, et pourtant des femmes dans le monde ont subi des violences physiques et/ou sexuelles de la part de leur conjoint. [...]
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