Vieillissement, population, enjeux, jeunesse, gouvernement socialiste, enjeu sémantique, longévité, EHPAD privé, fait biologique, culturel, tradition occidentale, Gustav Klimt, Marcel Gauchet, Freud, Corneille, espérance de vie, femme, homme, surmortalité, Covid-19, confinement, retraite, classes sociales, inégalités, soins, progrès, maltraitance, législation, fin de vie, ministère de la Santé
Pierre Bourdieu, dans Questions de sociologie, déclarait : « la jeunesse n'est qu'un mot afin de souligner le caractère flou et artificiel de la notion ». Il est tentant d'appliquer cette sentence à la vieillesse. Il serait tentant de dire « la vieillesse n'est qu'un mot ». En effet, la notion de vieillesse ne saurait être perçue comme constituant un ensemble stable aux frontières bien définies. Au point qu'en 1983, sous un gouvernement socialiste, le secrétariat d'État aux personnes âgées décidait de mettre en place une commission de terminologie. La simple existence des notions de troisième et quatrième âge démontre que la vieillesse est une réalité complexe. Il y a donc un premier enjeu sémantique.
Il y a également des enjeux concrets. Il convient, ainsi que l'indique le Manifeste pour une révolution de la longévité (Le Monde, 27 mai 2020), « de relever aujourd'hui le défi démographique du grand âge ». Autrement dit, il s'agit de « mettre la vieillesse à la mode » (formule employée lors de la création fin 2021 du Conseil national autoproclamé de la vieillesse dont le but était de peser sur la présidentielle). En réalité, avec le scandale autour des EHPAD privés, la question du grand âge est revenue dans le débat public. L'enjeu est celui de la soutenabilité de nos régimes de retraite, la question du financement de la dépendance, de l'adaptation du marché du travail et c'est également la question du lien générationnel.
[...] On peut aussi parler des personnes que l'on découvre des jours voire des années après leur décès. Le record est deux ans après le décès. * Un rapport dressé par l'association les petits frères des pauvres, Solitude et isolement de 2021 : il part du « fléau » de la mort sociale mille personnes âgées sont coupées des quatre principaux vecteurs de proximité que sont la famille, les amis, le voisinage et les associations. Les personnes qui ne voient pas leur famille ni des amis, c'est 2 millions de personnes. [...]
[...] L'avis dit qu'il y a une dénégation collective du vieillissement, une forme de maltraitance non assumée, c'est ce que l'on appelle l'âgisme. C'est une ségrégation des plus anciennes rarement consciente. Ce rapport parle d'institutionnalisation forcée et même d'une forme de ghettoïsation, ce qui provoque de la solitude ou de la dépression. Il faut aussi parler du scandale suite à l'apparition du livre Les fossoyeurs de V. Castanet qui a conduit à la démission du directeur des EHPAD Orpea. Ce scandale était déjà cité dans cet avis. [...]
[...] Il y a 16,5 millions de retraités en France et à peu près 700 milles de plus chaque année. Le Conseil d'orientation des retraites a publié un rapport en 2019 et prévoit un déficit de 2025 entre 8 et 17 milliards d'euros. La réforme annoncée du régime des retraites a été repoussée par la crise des « gilets jaunes » puis par la crise du covid. Macron a dit qu'il n'abandonnerait pas cette réforme et qu'il la présenterait pour un second mandat. [...]
[...] Il est prévu de recruter soignants, mais dont une bonne partie sont des postes vacants. Il y a aussi la reprise de la dette des hôpitaux par l'État à hauteur de 13 milliards d'euros et la création de lits dans les hôpitaux. En 2020, il a été annoncé la suppression du numerus clausus pour les études de médecine, mais cela reste des études très sélectives. La situation est bien plus inquiétante dans d'autres parties du monde. C'est ce que nous dit l'OMS qui alerte sur la situation des plus anciens en expliquant que plus de 60% des personnes âgées n'ont pas accès aux soins. [...]
[...] Exemple de livre intéressant : La voyageuse de nuit de Laure Adler elle se révolte de l'image que la société à de la vieillisse et elle en appel à une neutralité de la vieillesse c'est-à-dire au refus de la surprotection, mais également au refus de la défiance de la société à l'égard des anciens. On peut parler de la surprotection des personnes âgées avec le Covid-19 « les jeunes peuvent sortir, mais les vieux restent à la maison ». Qui a évolué en une défiance « Si le Covid se propage, c'est à cause des vieux ». [...]
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