Etude de sociologie de 5 pages sur les notions de la cohésion sociale, d'anomie et de déviance. L'auteur analyse les différentes théories et nous fait part des différents liens qu'il est possible d'établir entre ces notions. La question posée par l'auteur est de déterminer comment les notions d'anomie et de cohésion sociale apparamment opposées peuvent-elles se rapprocher?
[...] Merton, l'anomie s'observe lorsque les moyens et les buts d'un individu sont incompatibles. La société impose un modèle, mais certains de ses membres ne disposent pas des moyens légitimes pour les atteindre. L'individu doit alors adopter des moyens illégitimes pour parvenir au but fixé. Merton prend l'exemple de la société américaine imposant le modèle du self-made-man», riche et puissant. Lorsque une personne ne peut atteindre cet objectif (qui lui permettrait d'être reconnu dans sa société) par des moyens légitimes (échec scolaire . [...]
[...] Cependant, il faut distinguer, tout comme le fait Merton, l'anomie non-conformiste et criminelle, car cette dernière ne peut engendrer qu'anarchie. Finalement, en suivant l'évolution des différentes théories sur l'anomie, tout d'abord si éloignées de la cohésion sociale puis s'en rapprochant pour enfin en devenir facteur, on peut se demander si elles ne reflètent pas la réalité historico-politique contemporaine aux auteurs plutôt qu'une réalité conceptuelle. [...]
[...] A ce propos, Jean Duvignaud note que passage d'un type de société à un l'autre entraîne des manifestations de déviances et de désordre qui ne peuvent être intégrées ou comprises ni par le système culturel de la société ancienne, ni, souvent, par le système de valeurs de la société naissante (Sociologie de l'art, 1967). Certains individus subissent le choc de la mutation sociale plus violemment que la majorité. J. Duvignaud cite bien évidement dans le cadre de son étude le cas des artistes, qui seraient plus réceptifs à ce genre de situations anomiques, et les feraient passer sous forme de fictions, de rêves, de paroles impossibles puisqu'ils bouleversent de fond en comble l'ordonnance de toutes paroles possibles L'artiste serait donc le reflet du social en pleine mutation. [...]
[...] Chacun peut atteindre son but grâce aux moyens offerts, en toute légitimité. Pourtant, la cohésion sociale ne peut se maintenir dans quelques cas. Certains individus vont remettre les valeurs collectives en question, et remplacer le collectif» par l'individualisme Dès 1893 dans sa thèse division sociale du travail Durkheim analyse le manque de règles permettant la cohésion entre les différentes fonctions sociales comme étant source de ce qu'il appelle anomie : une forme excessive et anormale de la division du travail. [...]
[...] Chacun est donc poussé vers l'individualisme. Durkheim est très préoccupé par l'unité de la société. A partir du moment où la division du travail abusive peut devenir facteur d'anomie, les autres institutions (famille, école . ) doivent avoir un rôle important, ou la société sera poussée vers la crise sociale. La solidarité n'existera plus. Pour protéger l'individu contre cette division du travail excessive, Durkheim souligne l'importance des organisations telles que les corporations. Celles-ci ont une fonction d'intégration et de valorisation des rôles sociaux, procurent une identité professionnelle, et les règles de conduite nécessaires au bon fonctionnement de la société. [...]
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